Les citoyens répondent présents à la soirée d'information

Projet immobilier à Saint-Étienne-des-Grès

La Municipalité de Saint-Étienne-des-Grès organisait, hier soir, une soirée d’information sur le projet immobilier qui doit voir le jour dans un secteur boisé de la localité, près des rues Drolet, Lefebvre et Lafond. Cette rencontre avait été planifiée à la demande des citoyens qui souhaitaient obtenir des précisions sur le processus entourant la modification de zonage et la réalisation de ce projet d’un promoteur privé.

Près d’une soixantaine de citoyens ont participé à cette séance qui se déroulait au centre communautaire, et ce, dans le respect des règles sanitaires. «Je suis satisfaite de la présence des citoyens. Toutes les places disponibles ont été comblées. On voulait démontrer notre intérêt dans ce dossier-là. Par contre, j’ai été assez surprise de l’attitude du maire lorsqu’on lui posait des questions. Ça ne démontrait pas l’expérience qu’il a comme maire. Il semblait un peu impatient et enragé. Il n’était pas très respectueux. Parfois, il n’avait pas de réponse à fournir», déplore Véronique Bellemare, citoyenne.

«On nous dit toujours que ce sont les études qui vont le démontrer. On comprend que la municipalité est favorable au projet et que l’avis des citoyens n’est pas tellement important. Ça travaille un peu tout croche. La municipalité met pas mal tout dans la cour du promoteur», dit-elle.

Mme Bellemare mentionne que les études ne démontrent pas à cette étape-ci que les fosses septiques associées au projet ne viendront pas contaminer la nappe phréatique dans laquelle l’eau des résidences voisines est puisée. Elle souligne également que les citoyens n’ont pas été informés du changement de zonage dans le secteur. «La zone était non-constructible et tout d’un coup, c’est devenu prioritaire pour un développement immobilier. Aux dires du maire, il semblerait que c’est comme ça depuis longtemps. On a demandé depuis quand et il n’était pas capable de nous répondre. Pour la municipalité, c’est comme si ce dossier-là ne nous concernait pas alors qu’on demeure à côté», dit-elle.

«Nous sommes un peu plus fâchés que nous l’étions. Il y a encore un manque de transparence et le promoteur a le beau jeu», s’insurge-t-elle.

Le maire Landry commente

De son côté, le maire Robert Landry affirme que les résidents du secteur étaient nombreux à participer à cette rencontre. «Ils sont venus pour nous faire part de leurs inquiétudes concernant ce projet domiciliaire. Ça s’est très bien déroulé. Ils avaient des questions et j’ai répondu. On va tenter de répondre à leurs demandes. Premièrement, ils ont abordé la question de l’eau potable, à savoir s’il y en aurait en quantité suffisante pour tout le monde avec la réalisation de ce projet. Deuxièmement, ils s’inquiètent au niveau de la contamination de l’eau par les fosses septiques du développement domiciliaire. Ils veulent avoir une étude qui démontre que les fosses ne contamineront pas les puits. C’est une étude que nous allons faire faire», répond M. Landry.

«On est encore dans les étapes préliminaires. Lorsqu’on va rencontrer le promoteur, probablement qu’on va lui exiger qu’il fasse les études nécessaires pour démontrer qu’il n’y aura pas aucun problème. Au niveau de l’eau, j’ai tenté de rassurer les gens en leur disant qu’on avait de l’eau en quantité suffisante. On a fait une étude en 2016 et les gens nous demandent d’en refaire une autre. On est pas nécessairement contre ça parce qu’on a d’autres développements à venir. Actuellement, l’étude de 2016 révélait que nos infrastructures étaient suffisantes pour fournir 428 logements supplémentaires. Et depuis cette année-là, nous en avons seulement rajouté 138 au réseau. Nous avons encore une marge de manoeuvre et un peu de temps devant nous», raconte M. Landry.

Saint-Étienne-des-Grès rappelle qu’elle procède actuellement à la mise à niveau de ses infrastructures municipales et qu’un autre puits entrera en service à l’automne ou au plus tard le printemps prochain. Le maire Landry assure que la municipalité poursuit ses démarches pour trouver de nouvelles sources d’eau potable sur son territoire et maintient ses efforts de sensibilisation auprès des citoyens afin qu’ils réduisent leur consommation d’eau.