Une étape importante de franchie pour Michael Bournival

SPORT. Près de trois ans après avoir accroché ses patins, le joueur de hockey originaire de Shawinigan Michael Bournival accueille avec beaucoup de reconnaissance son diplôme de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) en kinésiologie, une étape dont il se dit très fier.

Celui qui a évolué de 2008 à 2012 chez les Cataractes de Shawinigan, remportant la Coupe Memorial lors de sa dernière année junior, avait visiblement le potentiel de connaître une grande carrière dans la ligue nationale. Après une année dans la Ligue américaine de hockey, dans l’uniforme des Bulldogs de Hamilton, il s’est joint aux Canadiens de Montréal à temps pour la saison 2013-14. Cependant, s’il a connu une bonne saison recrue, les années suivantes ont toutefois été chamboulées par de nombreux imprévus : après quatre commotions cérébrales et six ans dans le hockey professionnel, ayant également évolué chez le Lightning de Tampa Bay, il a fini par mettre un terme à sa carrière à l’été 2019, à l’âge de 27 ans.

Et son retour aux études n’est pas passé inaperçu : sa note presque parfaite de 4,27 points (sur 4,30) a été l’une des meilleures de sa cohorte, et c’est ce qui lui a valu la médaille d’argent de la gouverneure générale du Canada, qui lui a été remise lors de la cérémonie de remise des diplômes, jeudi dernier, à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières.

« De revenir aux études après ma carrière, je pense que ça représente la personne que je suis, passionné, qui se donne à 100% dans tout ce que j’entreprends. C’est donc une très grande fierté pour moi, » dit Michael Bournival.

Le fait d’avoir une petite fille à la maison et de savoir sa femme enceinte représente à la base non seulement un plus grand défi, mais une toute aussi grande fierté pour l’ex-joueur. Il veut se servir de son expérience et des leçons e vie qu’il a apprises en cours de route pour donner une source d’inspiration à ses enfants, et c’est ce qui le motive au quotidien. Il explique que les études n’ont pas été faciles, qu’il a dû travailler fort pour garder l’équilibre avec sa vie familiale, mais qu’il y est arrivé avec le soutien continu de sa conjointe.

« Ce sont les valeurs du travail et de la persévérance [que je cherche à transmettre à mes enfants], » dit Michael. « Ce sont des valeurs que j’ai depuis que je suis tout petit, même en jouant au hockey. Je pense que derrière du succès, il y a beaucoup de travail, et lorsqu’on travaille, on peut accomplir des choses. »

Maintenant son bac complété, Michael entend donc entamer sa maîtrise à l’UQTR, toujours en kinésiologie. Il se voit plus tard en train d’entraîner les athlètes à réaliser leurs plus grands rêves, et a l’intention de transmettre son passé, son vécu aux jeunes athlètes, qui rêvent eux aussi d’atteindre la plus haute marche du podium. Il travaillera notamment avec la technologie Catapulte, une initiative qui capte les différents mouvements des joueurs, notamment la charge de travail, l’intensité qu’ils ont sur la glace pendant un match de hockey. Il travaille donc beaucoup dans le concret et dans le détail, pour tenter d’améliorer la performance des joueurs au moyen d’analyse de données. Cette technologie est déjà utilisée par certaines équipes de la Ligue nationale, notamment le Canadien, mais Michael veut vraiment travailler auprès des jeunes athlètes de la Mauricie avec cette technologie.

Un potentiel retour dans la LNH pour l’ancien ailier gauche? « Peut-être, mais pas comme joueur. Plus comme entraîneur. Avec les nombreux déplacements que cela implique, j’ai une jeune famille, et je préfère me concentrer là-dessus pour l’instant, et me concentrer sur les jeunes de la région pour leur permettre d’atteindre leur rêve. »