Un duo père/fils à la Classique de canots

CANOT. Le jeune Samuel Frigon a décidé de faire équipe avec son père Marcel pour la Classique de canots de la Mauricie, une expérience que peu de canotiers ont eu la chance de vivre.

Depuis trop longtemps, Marcel Frigon a mis son rêve de prendre part à la Classique internationale de canots de côté. «À l’été 1991, je m’entraînais avec Mario Déziel depuis janvier, mais j’ai dû mettre mon entraînement de côté pour certaines circonstances. Lorsque Samuel m’a remis une belle lettre et une rame à Noël, je n’ai pu dire non. Dans la vie, tu travailles pour gagner ta vie, mais tu dois penser aux défis que tu n’as pas pris le temps de réaliser. J’ai toujours suivi la Classique et je suis bien content de pouvoir la faire avec mon fils», a-t-il raconté.

Le jeune Samuel Frigon a déjà quelques Classiques derrière la cravate et après avoir eu différents partenaires de course, il tenait à faire vivre l’expérience à son père. «À un moment donné, ça m’est passé dans la tête. Je me suis dit que si je ne le faisais pas, je ne le ferais jamais. Le timming était bon. Il y a une année où Steve Lajoie n’a pu compléter la course, car son père a été malade. Il m’a dit que c’est toujours resté dans sa tête. J’ai mis mes énergies sur Cooperstown et maintenant, je m’entraîne avec mon père. Il est orgueilleux, alors ça devrait bien aller», a-t-il lancé en riant.

Au cours des dernières semaines, Marcel Frigon a eu l’occasion d’aller sur l’eau en compagnie de plusieurs canotiers. «J’ai pu ramer avec Mathieu Pellerin et Éric Gagnon, deux canotiers qui sont de bons professeurs. Les techniques ont changé. De voir les gars prendre le temps, j’apprécie ça. Tu ne sais jamais comment ça va se passer à la Classique. Je me souviens d’avoir vu des canotiers tomber malades en pleine compétition. J’ai toujours été fier de Samuel lorsque je le voyais sur l’eau avec les autres canotiers», a-t-il souligné.