Rushwood: près de 1100 coureurs relèvent le défi

SAINT-ÉDOUARD-DE-MASKINONGÉ. Après une pause forcée d’un an, la course à obstacles Rushwood était de retour le 4 septembre dernier, à Saint-Édouard-de-Maskinongé. Pour l’occasion, près de 1100 participants s’étaient donné rendez-vous afin d’affronter les différentes épreuves et franchir le fil d’arrivée de cet événement reconnu internationalement.

Le parcours aménagé en forêt amène les coureurs à escalader des murs, ramper dans la boue, glisser dans l’eau, soulever des poids et à courir sur plusieurs types de terrain. Avant leur départ, les coureurs sont appelés à participer à un échauffement dirigé de type militaire. Ils s’engagent ensuite vers un parcours balisé d’environ huit kilomètres. « Ça a vraiment été un beau succès. L’ambiance était complètement survoltée. C’était merveilleux. Les athlètes sont vraiment des machines. Les gens se sont dépassés. Il n’y a eu aucune blessure majeure. Je suis fier de notre événement et de la belle participation. On met beaucoup d’efforts pour l’organiser et c’est tellement agréable de savoir que les gens apprécient notre course. Ils ont hâte de venir chaque année », explique le promoteur, François Branconnier.

Pour rehausser le niveau de compétition et de difficulté, M. Branconnier a investi des milliers de dollars ces derniers mois afin d’améliorer les obstacles et le parcours. « On a fait un réaménagement total, notamment pour rendre le site encore plus sécuritaire et plus intéressant pour les participants. Nous avons 62 obstacles. Certains d’entre eux ont été modifiés ou rénovés. On aime que les gens en aient pour leur argent. Notre volonté est toujours de s’améliorer, de progresser et on souhaite toujours se démarquer des autres événements », mentionne le promoteur.

« C’est un réel défi pour nous de mettre la barre toujours plus haute. On veut tout simplement offrir la meilleure expérience possible aux participants. Notre course permet de sortir les gens de leur zone de confort. Il y a des mois de préparation derrière ce projet-là. Tout est pensé jusque dans les moindres détails », indique-t-il, en saluant au passage le travail de son équipe composée de plus de 80 bénévoles.

De l’aide financière réclamée

La baisse du nombre d’inscriptions, la pandémie, la pénurie de main-d’œuvre et la perte de partenaires poussent maintenant Rushwood à se tourner vers le gouvernement provincial pour obtenir de l’aide. « Les derniers mois n’ont pas été faciles dans l’événementiel. Plusieurs autres événements sont soutenus financièrement. Je pense qu’on mérite nous aussi de l’être. Nous attirons normalement près de 2000 participants qui proviennent d’un peu partout. C’est un événement sportif d’envergure et unique. Nous avons la meilleure course au Canada. Ça fait rayonner la région. Ça prend de l’aide », croit M. Branconnier.

« Le gouvernement se doit de nous aider pour qu’on puisse avoir une plus grande portée et pour assurer la réussite de l’événement à long terme. Ça prend ça pour continuer de faire connaître et grandir Rushwood. La pause d’un an a fait mal. J’ai essuyé des pertes et les revenus de cette année sont divisés sur deux ans. On doit aussi se réorganiser et trouver de nouveaux partenaires qui assurément n’offriront pas leurs services au même prix que les autres. Tout coûte plus cher », partage-t-il.

François Branconnier promet d’aller cogner à de nombreuses portes pour obtenir un meilleur appui. Il confirme par ailleurs que sa course sera de retour en septembre 2022.