Le souque à la corde revient à la mode

SPORT.  Si le sport du souque à la corde a été fort populaire en province il y a 30-40 ans, cette discipline recommence à trouver ses adeptes en Mauricie depuis 2018. D’ailleurs, les organisateurs du Championnat Bruteforce comptent même créer une Association des tireurs et tireuses à la corde afin d’encadrer encore mieux le sport.

C’est à Charette en 2018 que le retour du souque à la corde est revenu dans la région à l’occasion des fêtes du 100e anniversaire de la municipalité.

Puis, une deuxième compétition a été organisée en 2018 au Festival de la truite mouchetée de Ste-Alexis. Bon an mal an, une dizaine d’événements ont été tenus avant que la pandémie arrive.

La prochaine compétition aura lieu à Shawinigan le 27 novembre prochain au complexe de dek hockey sur l’avenue Burrill. Pour chaque événement, on compte environ une centaine de tireurs, autant chez les hommes que chez les femmes, pour une vingtaine d’équipes. Une équipe d’homme est composée de six membres avec un poids total maximal de 1200 livres, et une équipe de femmes compte sept membres pour un poids maximal de 1000 livres.

Mais pourquoi et comment le souque à la corde est-il redevenu populaire? « Il y a 30 ans, mon père organisait des compétitions de souque à la corde, raconte un des initiateurs du retour de ce sport, Pierre-Luc Samson. Il y avait des équipes d’un peu partout en région. Quand mon père a eu 60 ans il y a 6 ans, on a fait une mini-compétition pour souligner sa fête, avec tous ses chums qui étaient tireurs dans le temps. Le monde avait tellement aimé ça, que moi et mon cousin Ian Regnière on ne pouvait pas laisser ça comme ça. On en a parlé pendant 2-3 ans jusqu’en 2018, où on a eu l’opportunité au 100e de la municipalité de Charette d’organiser ça. »

Le natif de Charrette indique qu’il y a eu un succès fou dans sa petite municipalité. « On a trouvé la bonne formule. Ensuite, on est allé à Ste-Alexis. Ce n’est pas trop long que les rumeurs ont commencé à courir entre les villages! », ajoute Pierre-Luc.

Aujourd’hui, le Championnat Bruteforce est une compagnie à part entière avec son site web. Pour tenir les compétitions en ce temps de Covid, les organisateurs ont dû monter un cahier de charge pour les normes sanitaires, et au même titre qu’un joueur de hockey qui pratique son sport dans une ligue de garage, les participants doivent détenir leur passeport vaccinal.

On retrouve des équipes d’un peu partout en Mauricie, que ce soit de Trois-Rivières, Champlain, Shawinigan, Saint-Boniface, et même une équipe de la Rive-Sud à St-Léonard-d’Aston. Les équipes peuvent s’entraîner dans un gymnase, un garage ou une salle communautaire entre les compétitions. 

Le premier événement après Covid s’est déroulé au début du mois de septembre au Camping de St-Édouard. « Le monde avait hâte, et on a vu qu’on avait de nouveaux visages. À travers les compétitions, on a ajouté une classe enfant. Je me souviens du temps de mon père, mes cousins et moi on avait notre équipe. Aujourd’hui, c’est mon père l’arbitre en chef de nos compétitions », ajoute M. Samson.

Actuellement, une seule entité au Québec organise des compétitions de souque à la corde, mais l’équipe d’organisateur composée de Pierre-Luc, Ian Regnière et Danielle Villemure compte mettre en place une association. « En 2022, on aimerait tenir une compétition en dehors de la région pour une première fois pour aller chercher de nouveaux participants. Je travaille aussi pour créer l’Association des tireurs et tireuses de corde du Québec pour le début 2022. Ça nous donne la chance de chapeauter la réintroduction de ce sport au Québec pour que les bases de règlements soient les mêmes. Si d’autres personnes dans d’autres régions aimeraient lancer leur entreprise, on pourrait les encadrer avec l’association », explique Pierre-Luc Samson.

Pourquoi participer à des compétitions de souques à la corde? « Quand je me suis fait proposer d’embarquer dans une équipe, je me suis dit ben voyons, je n’ai pas de temps à perdre de tirer sur une corde, mais finalement c’est très intense, et ça nous donne plein d’énergie, exprime une participante de Saint-Boniface, Marie-Ève Landry. Pour les compétitions, on doit se faire peser comme les boxeurs. C’est sérieux! On essaie toujours d’être près de la limite de poids. Entre les tournois, on pratique, et les équipes se mélangent pour équilibrer le poids. Je ne pensais jamais aimer ça autant que ça! »

Il est possible d’avoir plus de détails sur le site web de l’entreprise au www.championnatbruteforce.com.