Hockey Mauricie ne lance pas la serviette
HOCKEY. Les jeunes hockeyeurs pourront-ils se retrouver dans un aréna près de chez eux au cours des prochaines semaines? Difficile de répondre à la question. Chose certaine, Hockey Mauricie n’a pas tiré un trait définitif sur la saison.
Plus le temps avance, plus le retour au jeu semble improbable. Hockey Mauricie se prépare quand même à toute éventualité. «Nous avons établi certains scénarios en fonction d’une reprise éventuelle. Il faut simplement attendre de voir ce qui va se passer avec la santé publique et ce que le gouvernement va décider après la période de confinement», explique le président, René Leclair.
«Il y a beaucoup de temps de passé. On approche le mois de février, ce qui veut dire qu’il resterait normalement un mois à la saison régulière, mais je demeure optimiste. On regarde quand même les possibilités pour permettre aux jeunes de pratiquer leur sport lorsque ce sera permis», expose-t-il.
Lors des derniers jours, Hockey Mauricie a demandé aux différentes associations de hockey mineur de la région de vérifier avec les villes la possibilité d’étirer la saison en avril et en mai afin que les joueurs puissent reprendre les semaines perdues. «On veut savoir un peu comment les villes vont gérer les arénas, si elles ont l’intention d’arrêter de les faire fonctionner à la fin avril ou s’il y a une possibilité de continuer pour faire jouer les jeunes si jamais on a l’autorisation. On n’a malheureusement pas de contrôle sur les arénas et les municipalités», souligne M. Leclair.
Même s’il y a reprise du hockey, René Leclair ne s’attend pas à ce que les jeunes puissent évoluer comme avant. «Le hockey ne sera pas pareil. Dans les consultations qu’on a faites, les gens nous ont mentionné qu’ils feraient plus du hockey amical chez eux. Par exemple, des équipes de Louiseville joueraient contre des équipes de Louiseville. Ils s’organiseraient plus comme si on jouait dehors à la petite patinoire du coin où on divise les joueurs avant de commencer une partie. Ce serait beaucoup plus pour le plaisir», avoue-t-il.
Si certaines associations pensent déjà à mettre un terme à la saison et à rembourser leurs joueurs, d’autres ne perdent pas espoir. «C’est vraiment partagé dans la région. Ça va se préciser avec le temps. Il se passe bien des choses en peu de temps. Nous avons une réunion avec tous les présidents des associations la semaine prochaine (cette semaine) et nous allons réévaluer la situation», précise M. Leclair.
L’organisme régional ne compte pas prendre de décision finale sur la saison de hockey avant le mois de février, moment où le gouvernement fera connaître ses nouvelles orientations en fonction de l’évolution de la crise sanitaire. «La réalité et les contraintes peuvent être différentes d’un endroit à l’autre alors c’est probablement plus les associations qui vont prendre la décision en premier selon l’état de la situation et le temps qui reste», conclut le président d’Hockey Mauricie.
Louiseville ferme son aréna
La Ville de Louiseville a déjà décidé de fermer son aréna jusqu’en septembre prochain. Cette décision repose en partie sur l’absence d’activités sportives à l’intérieur et des coûts associés au fonctionnement de cette infrastructure municipale. «On se donnait jusqu’au 11 janvier pour prendre la décision. On attendait de savoir ce que feraient le hockey mineur et le patinage artistique. Ils ont confirmé que tout était annulé de leur côté. À ce moment-là, le conseil a unanimement décidé de fermer l’aréna», indique Yvon Deshaies.
«L’aréna nous coûte entre 2000$ et 2200$ par semaine en frais de chauffage, d’électricité et de réfrigération. C’est sans compter les salaires des employés. C’est budgété, mais ça ne donnait rien de laisser l’aréna ouvert puisqu’il ne se passe rien à l’intérieur sauf du patinage libre», révèle le maire de Louiseville.
M. Deshaies rappelle que trois patinoires extérieures demeurent accessibles. «Il y en a une couverte à la Place Canadel, la deuxième est située dans le parc Lagacé et la dernière se trouve à être dans la Seigneurie du Moulin-Tourville. Nous en avons trois au lieu de deux cette année. Nous avons aussi un sentier glacé, une glissade et un sentier de raquettes. Il y a ce qu’il faut pour amuser les gens quand même», juge-t-il.
Par ailleurs, Yvon Deshaies déplore que la Ligue nationale de hockey puisse reprendre ses activités et que les jeunes de la région soient, pendant ce temps, privés de leur sport favori. «Je trouve ça dommage pour nos jeunes qui ne peuvent pas jouer. Pourquoi les joueurs de la LNH c’est correct? Ils ne sont pas dans aucune bulle. Le Québec aime peut-être le hockey, mais ça me déçoit quand même qu’ils aient obtenu l’autorisation de commencer leur saison», termine-t-il.