Famille Dumoulin: la course dans les veines depuis 50 ans

Il y a d’abord eu Richard. Puis son frère Gérald. Et Jean-François et Louis-Philippe près de 25 ans plus tard. Depuis 50 ans, la famille Dumoulin est active sur les différents circuits du Québec et du Canada pour vivre sa passion de la course automobile.

Richard Dumoulin dans sa Austin Mini en 1972

Richard Dumoulin a commencé sa carrière de coureur automobile en slalom au volant d’une Austin Mini «Cooper S» de l’époque. Il a participé à 14 éditions du Grand Prix de Trois-Rivières, à plusieurs courses en support du Grand Prix du Canada, ainsi qu’à d’autres épreuves au Québec et en Ontario. Notons qu’il a remporté le championnat provincial du Québec en Série GT-S dans les années 1970.

«Je n’ai jamais été un pilote régulier dans une série. La course, c’était seulement lorsque je pouvais me le permettre. Tirer le meilleur parti de la voiture que j’avais était ma façon de gagner, et c’était très satisfaisant pour moi», indique Richard Dumoulin.

Les frères Jean-François et Louis-Philippe Dumoulin ont grandi autour du garage en donnant un coup de pouce à leur père.

«Il travaillait souvent dans le garage et j’allais le rejoindre pour passer du temps avec lui, se rappelle Louis-Philippe. Mon intérêt pour la course automobile s’est développé plus tard. Enfant, j’étais plus intéressé par les sports en tous genres. J’ai toujours adoré la compétition.  La course automobile réunit beaucoup d’aspects différents: tu es seul en voiture, mais tu as besoin de toute une équipe autour pour la préparation.

C’est en vieillissant autour du garage, avec les moteurs et le reste, qu’il est finalement resté accroché à la course automobile. Après l’école, les frères et leur paternel travaillaient sur de vieilles voitures pour ensuite manier le volant sur la glace du Lac Saint-Pierre.

Entre 16 et 18 ans, Louis-Philippe en rêvait davantage, tout en étant conscient que ça ne serait pas facile.

«Je gardais un plan B, mais je n’avais que ça en tête. Quand j’ai fait mon université en marketing, j’avais une arrière-pensée pour l’argent et les commanditaires à aller chercher. J’ai développé une acuité pour ça. Quand j’ai finalement embarqué les deux pieds dans la course automobile, j’ai pris des risques. Beaucoup de personnes m’ont aidé», souligne-t-il.

Jean-François Dumoulin donne un coup de main au garage

Quant à Jean-François, la passion s’est manifestée plus rapidement.

«À 10 ans, j’allais au Grand Prix avec mon père. Je l’ai toujours aidé sur les voitures. Ma passion vient de là. On se promenait dans les paddocks du Grand Prix de Trois-Rivières et de Tremblant. À 16 ans, je voulais aller à l’école de pilotage Jim Russell. Mon goût pour la course a toujours été là. J’ai pu travailler en mécanique en même temps. C’est ce qui m’a donné la chance de faire ce que je voulais: conduire», confie l’aîné des deux frères.

Aujourd’hui, en plus de piloter en NASCAR Pinty’s, Jean-François est également instructeur de pilotage professionnel et gère l’entreprise Dumoulin Compétition.

Ils partagent maintenant cette passion qui les anime avec leurs femmes et leurs fils. Est-ce qu’une troisième génération de Dumoulin prendra d’assaut les circuits de course automobile?

«J’adore quand mes garçons sont là aux courses. C’est un monde de course automobile et ils tripent sur Flash McQueen! S’ils veulent suivre les pas de la famille, je serai là pour les supporter, mais il faudra qu’ils démontrent beaucoup de vouloir et de passion», note Louis-Philippe.

«Mon plus vieux aime un peu moins les voitures. Disons que ce n’est pas son intérêt premier. Mais le deuxième, il préfère écouter les courses plutôt que Passe-Partout!» conclut Jean-François en riant.