Enrico Ciccone de passage au CJE de Maskinongé

LOUISEVILLE. L’ancien joueur de hockey et député de Marquette pour le parti Libéral du Québec Enrico Ciccone s’est rendu mardi au Carrefour jeunesse-emploi de Maskinongé, dans le but de rencontrer des jeunes qui aspirent toujours à retourner sur le terrain après deux difficiles années de pandémie.

Ciccone, porte-parole du parti en matière de jeunesse, de sports et loisirs, s’est montré particulièrement critique du travail de la ministre déléguée aux sports Isabelle Charest, lors des deux dernières années. Selon lui, les restrictions sanitaires qui ont entraîné une pause forcée des sports organisés à trois reprises dans les différentes régions du Québec depuis mars 2020 ont mené à des répercussions trop sévères auprès des jeunes. Et il le constate dans la société, autour de lui.

« Après deux ans de pandémie, on a vu la problématique que ça a causé, » indique le député. « Il y a eu des effets collatéraux: que ce soit avec les jeunes ici au Carrefour, dans le sport, ou ailleurs. On a vu que le premier ministre a choisi de garder les écoles ouvertes, car il savait que c’était important pour le bien-être des jeunes. Ce que j’ai demandé à la ministre [Charest], c’est de faire le même exercice pour le sport. Pour moi, le sport est lié directement à la santé, à l’éducation et à la réalisation. »

M. Ciccone a de fait rendu visite à de nombreux CJE et Maison de jeunes partout en province pour tâter le pouls de ces répercussions auprès des jeunes, et de voir les différences à travers les régions. Après presque deux ans de pandémie, cinq vagues qui ont causé trois confinements depuis le début de la crise, il déplore surtout le fait que le gouvernement a manqué de préparation quant au retour des jeunes en action, et s’est par conséquent trouvé dans une situation où il répétait les mêmes erreurs, ce qui a ralenti le processus. Si les cas sont présentement en baisse à l’heure actuelle et que le mode déconfinement est activé, il craint de rejouer dans le même film si une sixième vague survient.

« Il faut que l’être humain se réalise à un endroit, et pour plusieurs, ils vont rester à l’école parce qu’ils se réalisent dans le sport. Alors ce que je demande, c’est que si on est pour confiner, qu’on offre des alternatives, pour éviter les problèmes d’anxiété, problème de santé mentale, de décrochage scolaire, de dépendance. »

Pour éviter que ces mêmes problèmes continuent de survenir, M. Ciccone demande à ce qu’il y ait des recherches qui soient faites pour tenter d’identifier le problème et d’y remédier. Il veut voir des chiffres et des données démontrant des évaluations quant au risque de transmission, sport par sport, région par région, pointant au fait que la réalité n’est pas la même partout à travers le Québec.

« Si on se fait frapper par une sixième vague demain matin, encore une fois, on ne sera pas préparés, puisqu’on n’a pas ces chiffres-là. On ne prendra pas de chance et on va encore reconfiner à 100%. On ne peut pas se permettre de répéter les mêmes erreurs. » fait valoir le député.

Une communauté heureuse

Présente au CJE pour accueillir le politicien, la coordonnatrice des projets et des communications du Carrefour, Audrey Lafrenière, s’est dite très heureuse d’avoir l’occasion de discuter avec lui. « Je trouve ça le fun qu’on s’intéresse et qu’on vienne voir directement aux portes comment ça se passe réellement sur le terrain, quelles sont les vraies problématiques et les réalités vécues par les jeunes. On constate que les jeunes sont mis en priorités, » soutient-elle, en mentionnant l’importance de créer des bons ponts de communications entre ces jeunes et la politique.

C’est justement sous ce chapeau que M. Ciccone se voit, en tant que porte-parole de l’opposition officielle. Il anticipe recueillir le plus d’informations possible de plusieurs milieux pour connaître la réalité et la partager au Salon Bleu, alors qu’il se prépare aux élections générales du 3 octobre prochain.