Plongeon: Pamela Ware répond avec une cinquième place à Montréal

MONTRÉAL — La Québécoise Pamela Ware a vite chassé la noirceur en se prouvant que sa contre-performance aux Mondiaux aquatiques à Doha le mois dernier n’était qu’une erreur de parcours.

La plongeuse âgée de 31 ans a terminé en cinquième position lors de la finale de l’épreuve au tremplin de 3 mètres, samedi à la Coupe du monde de plongeon de Montréal.

Ware, de Greenfield Park, avait complètement raté un saut lors de l’épreuve synchronisée aux Mondiaux aquatiques, reléguant le Canada au 15e rang et le privant d’une place de quota dans l’épreuve aux Jeux olympiques de Paris cet été. Elle avait ensuite pris le 25e rang lors de l’épreuve individuelle.

Samedi, Ware a obtenu son meilleur score du jour lorsqu’elle a effectué le même plongeon qu’elle avait raté à Doha lors des Mondiaux. 

«Ce n’est pas le plongeon qui me stresse, c’est le saut d’appel, a expliqué Ware. Ça doit faire 15 ans que je fais les mêmes plongeons et je sais comment les faire. Par contre, je suis moins stable lors du saut d’appel. Je travaille fort pour retrouver la stabilité que j’avais auparavant. 

«Lors de mon premier saut d’appel de la journée, qui était mon deuxième plongeon, j’étais stressée, a-t-elle reconnu. Je ne savais pas comment ça allait se passer. Ç’a bien été, donc les deux autres, j’avais zéro stress.»

Ware a toutefois reconnu que les émotions avaient été encore plus fortes lors des préliminaires, jeudi, quand elle a tenté un premier plongeon avec un saut d’appel.

«Quand je suis embarquée sur le tremplin, j’entendais mon coeur battre, je tremblais. J’avais envie de vomir, tellement j’étais stressée, a-t-elle reconnu. Mais après chaque saut d’appel, je ressentais de moins en moins de stress et ç’a été la même chose aujourd’hui.»

La situation de Ware après Doha était d’autant plus inquiétante qu’elle avait connu un traumatisme semblable en ratant un plongeon lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Elle avait pris une longue pause du sport avant de recommencer à connaître du succès sur la scène internationale l’été dernier.

Cette fois-ci, elle a su chasser rapidement le nuage noir au-dessus de sa tête.

«Après la compétition à Doha, j’ai travaillé très fort pour ne pas tomber dans le trou que j’étais après Tokyo, a-t-elle souligné. Je n’avais pas un an pour me préparer. J’avais deux semaines. C’est donc un gros poids qui est tombé de mes épaules aujourd’hui.

«J’ai eu beaucoup de conversations avec mon entraîneur, a ajouté Ware. Nous avions travaillé ensemble après Tokyo et il savait comment me ramener à la réalité et ne pas me laisser trop tomber.»

Ware était donc très heureuse samedi, après avoir finalement obtenu un score cumulatif de 339,75 pour ses cinq sauts.

La Chinoise Yiwen Chen a triomphé avec un score de 395,60. L’Américaine Sarah Bacon a obtenu l’argent grâce à un pointage de 356,40. La Chinoise Yani Chang a complété le podium grâce à ses 344,40 points.

Aimee Wilson, de Calgary, a pris le 12e et dernier rang de la finale avec une note cumulative de 248,85.

Zsombor-Murray, McKay et Miller au pied du podium

Les plongeurs canadiens ont été exclus du podium lors des finales, samedi, mais Nathan Zsombor-Murray, à l’épreuve individuelle à la plateforme de 10 mètres, et ses compatriotes Caeli McKay et Kate Miller, à l’épreuve synchronisée à la plateforme de 10 mètres, ont terminé au pied du podium.

Zsombor-Murray, de Pointe-Claire, semblait être en voie de monter sur le podium avant de rater un peu son cinquième de six plongeons. Il a dû se contenter d’un score cumulatif de 496,10 et du quatrième rang.

«Je suis super heureux avec mon pointage, a dit Zsombor-Murray. Ça s’est bien passé tout le long. Peut-être que mon cinquième plongeon a été un peu moins bon, mais je continue à travailler là-dessus. J’espère faire encore mieux la prochaine fois.»

Le Chinois Hao Yang a triomphé en vertu d’un pointage de 533,00. Il a été accompagné sur le podium par le Mexicain Randal Willars Valdez (530,90) et le Chinois Junjie Lian (514,65).

Zsombor-Murray avait amassé 507,80 points l’an dernier pour obtenir le bronze à Montréal. Il aurait donc terminé au même rang s’il avait égalé sa meilleure performance en carrière.

«C’était incroyablement relevé comme finale, a souligné le plongeur âgé de 20 ans. Ils (les trois médaillés) exécutent des plongeons extrêmement difficiles. C’est dans ce département que je dois m’améliorer. 

«Si je peux répéter cette performance avec des plongeons plus difficiles, je pense que je serai plus proche d’une médaille», a-t-il ajouté.

Rylan Wiens, de Pike Lake, en Saskatchewan, a pris le sixième rang grâce à une récolte de 479,35 points.

Pour leur part, McKay, une Montréalaise d’adoption, et Miller, d’Ottawa, étaient aussi en position de podium jusqu’à leur quatrième de cinq sauts. McKay a alors légèrement raté son triple périlleux arrière en position groupée – le saut le plus difficile de la compétition. Elles ont alors glissé au cinquième rang, avant de remonter au quatrième rang grâce à leur dernier plongeon.

«Ce sont des émotions mitigées. Nous avons réussi quatre très bons plongeons, (…) et j’en ai raté un, a souligné McKay, la plus expérimentée du duo à 24 ans. C’est frustrant et je peux analyser mon saut. C’est comme ça le plongeon, ça ne se passe pas toujours comme vous l’espérez.»

Les Canadiennes ont récolté un total de 287,91 points.

Les Chinoises Yuxi Chen et Hongchan Quan ont dominé la compétition avec une récolte de 368,82 points. Elles ont été accompagnées sur le podium par les Britanniques Andrea Spendolini Sirieix et Lois Toulson (301,14) et les Mexicaines Gabriela Agundez Garcia et Alejandra Orozco Loza (297,84).