LPHF: Poulin obtient trois points et mène Montréal vers un gain de 3-1 contre Boston

MONTRÉAL — Premier match, premier but, première étoile; comme tour du chapeau, peut-on faire mieux?

Mélodie Daoust, l’auteure de ce joli tour de force samedi, n’a pas répondu directement à la question. Ce qui est sûr, toutefois, c’est qu’elle venait de vivre un après-midi de pur bonheur à l’Auditorium de Verdun.

Mutée au sein d’un trio que complétaient Marie-Philip Poulin et Laura Stacey, avec son fils Matteo dans les gradins et devant ses partisans, Daoust a contribué à une victoire de 3-1 de l’équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) contre Boston.

«C’était vraiment incroyable de voir l’atmosphère en entrant sur la patinoire. Je pense que j’ai eu des frissons après mon premier but quand les fans ont commencé à applaudir. Ça fait chaud au cœur et c’est le fun de faire ça ici à Montréal», a décrit l’attaquante québécoise.

Puis, Daoust a expliqué tout le bien que lui apporte Matteo, son garçon de cinq ans dont elle a la garde partagée.

«J’aime ça quand il est dans les estrades, ça me donne des ailes. J’étais vraiment contente de le voir dans les estrades. Je crois que ça me remet aussi les pieds sur terre. Je suis capable de faire mon rôle de mère en même temps que de jouer.»

Pour un premier match en LPHF, après qu’elle eut apposé son nom au bas d’un contrat de 10 jours vendredi soir, Daoust a joué pendant 17 minutes 48 secondes.

Elle a aussi marqué l’éventuel filet victorieux en deuxième période, obtenu trois tirs aux buts et complété la rencontre avec un ratio défensif de plus-3. Elle a été sur la glace pour les trois buts de Montréal.

«La première présence, j’étais un petit peu nerveuse. C’était juste de se remettre dedans. Mais par la suite, je pense que ça s’est replacé», a mentionné Daoust.

«C’était le fun d’avoir beaucoup de temps de jeu et de se remettre dedans dès la première partie», a-t-elle enchaîné.

Le match a permis de constater le niveau de complicité sur la patinoire entre Poulin et Daoust.

«On a joué beaucoup ensemble dans le passé avec Équipe Canada. Je crois que oui, on a une bonne chimie sur la glace. Il ne faut pas oublier Laura. Elle travaille en échec-avant comme ça ne se peut pas. Je pense qu’on ne lui donne pas assez de crédit. C’est elle qui nous donne les rondelles et on est capable de faire des jeux. C’était le fun de pouvoir se retrouver sur le premier trio», a admis Daoust.

Sur la feuille de pointage officiel, le nom qui est revenu le plus souvent est celui de Poulin, qui a participé à tous les buts.

Poulin, qui a servi une passe parfaite à Daoust sur son but, avait ouvert la marque, lors de l’engagement initial.

La capitaine montréalaise a ajouté une mention d’aide sur l’éventuel but d’assurance de la défenseuse Erin Ambrose (3e), tôt au troisième vingt.

Poulin totalise sept buts et huit aides depuis le début du calendrier.

Avec cette deuxième victoire consécutive, l’équipe de Montréal (6-3-3-2 – 27 points) a consolidé son avance au sommet du classement de la ligue, trois points devant Toronto, qui a battu Ottawa 5-2 un peu plus tôt en journée.

Les deux clubs ont joué 14 parties.

La réplique de l’équipe de Boston est venue de Hilary Knight contre Elaine Chuli, qui a fait face à 31 tirs.

Pour Chuli, il s’agit d’une cinquième victoire en autant de sorties. Surtout, elle a trouvé le moyen de réduire sa moyenne de buts alloués, qui se chiffrait à 1,24 avant le début la rencontre.

À l’autre extrémité de la patinoire, Aerin Frankel a réalisé 32 arrêts.

Une semaine chargée attend les joueuses de Kori Cheverie, qui joueront trois parties en cinq jours dont les deux premières à l’étranger.

Le premier de ces matchs aura lieu mercredi contre l’équipe de New York suivi, deux jours plus tard, d’une escale à Toronto.

Cette éreintante séquence prendra fin le dimanche 10 mars avec la visite d’Ottawa à la Place Bell de Laval.

Daoust fait sentir sa présence

Après l’entraînement de vendredi à l’Auditorium de Verdun, Daoust avait affirmé qu’elle se sentait en très bonne forme physique, et elle n’avait paru nullement inquiète de pouvoir tenir la cadence.

Elle ne s’était pas trompée, passant six minutes 57 secondes sur la patinoire pendant le premier vingt, plus que toute autre attaquante de la formation montréalaise à l’exception de Kristin O’Neill.

Et si Daoust n’a pas récolté de point sur le premier but du match, marqué par Poulin sur un tir décoché à bout portant et sans avertissement, elle y a contribué par son travail, d’abord profondément en zone rivale puis, quelques secondes plus tard, près de la ligne bleue de Boston.

Ce but de Poulin, inscrit à 3:51, fut le moment fort d’un premier vingt marqué de peu de tirs dangereux de part et d’autre.

Poulin a provoqué un autre moment fort qui a permis à son équipe de doubler son avance à 4:50 de la période médiane

La capitaine montréalaise a non seulement gagné la mise en jeu dans le cercle gauche de la zone du Boston, elle a gardé possession du disque qu’elle a ensuite relayé à Daoust qui n’a eu aucune difficulté à faire vibrer les cordages.

La formation de Boston a réagi avec un peu plus de cinq minutes à écouler à la période médiane.

Une bévue de la défenseuse Mariah Keopple à sa ligne bleue a permis à Alina Müller de s’échapper sur le flanc droit en compagnie de Knight.

Müller lui a glissé la rondelle et Knight n’a donné aucune chance à Chuli, la battant grâce à un vif tir des poignets.

Comme lors des deux premiers engagements, Montréal a de nouveau frappé tôt en troisième période lorsque Ambrose a battu Frankel d’un tir de la ligne bleue à 2:29.

Cette fois-ci, les joueuses de Boston n’ont pas réussi à s’approcher de leurs rivales.