Le Rocket subit une deuxième défaite consécutive, 4-3 face aux Canucks

LAVAL, Qc — Une fraction de seconde. Des grenailles. Voilà ce qui a manqué au Rocket de Laval samedi après-midi pour aller chercher un point au classement, peut-être ensuite un deuxième en temps supplémentaire et ainsi couronner de belles remontées.

Le Rocket n’a pas été en mesure de diviser les honneurs de son programme double du week-end face aux Canucks d’Abbotsford, subissant un revers crève-coeur de 4-3 devant 7940 spectateurs à la Place Bell.

Le troisième but du match de Tristen Nielsen tard en troisième période a fait la différence.

Après son but au premier vingt, Nielsen a touché la cible en deux occasions lors du dernier tiers, chaque fois à la suite de bévues du Rocket dans son territoire.

«C’est sûr qu’elle est dure à avaler celle-là parce qu’on perdait 2-0, on est venu de l’arrière et on a réussi à avoir un but égalisateur. Deux revirements qui nous ont vraiment coûté cher», a analysé l’entraîneur-chef Jean-François Houle.

«C’est important de bien gérer la rondelle. Je pense qu’il faut être meilleur dans ça, et il faut être meilleur dans notre zone défensive. On a des gars qui sont moins-2, moins-3. À cinq contre cinq, il faut donner moins de chances de qualité», a ajouté Houle.

Aidan McDonough a également déjoué Strauss Mann, qui a fait face à 29 rondelles et qui n’avait aucun reproche à se faire.

Le but vainqueur de Nielsen est survenu 13 secondes après que Lias Andersson eut égalé la marque avec son deuxième filet du match, lors d’un avantage numérique.

Le Rocket a cru avoir créé l’égalité dans les derniers instants du temps réglementaire lorsque Philippe Maillet a trouvé le fond du filet. Toutefois, la lumière verte s’était allumée quelques dixièmes de seconde avant que le disque ne fasse bouger les cordages.

Après le match, Andersson a admis que le vestiaire du Rocket était bien silencieux à la suite de ce deuxième revers en moins de 24 heures.

«Tout le monde était tranquille. Je crois que l’on pensait tous la même chose. C’est difficile de perdre de cette façon, surtout après avoir créé l’égalité vers la fin. Mais dès le tour suivant sur la glace, on se fait marquer un but. C’est toujours dur, mais c’est le hockey. Ce sont des choses qui arrivent. Il faut mettre ce match derrière nous et aller de l’avant.»

Joshua Roy, avec son deuxième en autant de matchs, a réussi l’autre filet du Rocket qui a dirigé 44 tirs vers Nikita Tolopilo.

Roy, Andersson et Joel Armia, de loin, ont été les meilleurs attaquants de la formation lavalloise.

Le premier a terminé le match avec 10 tirs au filet, sans compter un poteau lors d’un avantage numérique au troisième vingt, et une mention d’aide. Le dernier a obtenu huit tirs et une aide sur le but de Roy.

Tôt en deuxième période, par ailleurs, le Rocket a perdu les services de l’attaquant Emil Heineman.

Le Suédois s’est blessé lorsqu’il a été impliqué dans un incident bizarre avec l’arbitre Mathieu Menniti derrière le filet des Canucks. Lors de son point de presse d’après-match, Houle n’a pas donné de détails sur la blessure.

À partir de ce moment du match, Roy et Armia ont évolué sur le même trio, avec Mitchell Stephens, en plus de passer beaucoup de temps en avantage numérique.

«J’ai aimé Roy, Armia et Stephens aujourd’hui. Quand Heineman est tombé au combat, ces trois-là étaient vraiment bons», a noté Houle.

«Je suis très fier d’Armia, aussi, en passant, a-t-il aussitôt ajouté. De descendre dans la Ligue américaine et de donner l’effort qu’il fournit, c’est super.

«Des fois, ça peut prendre trois, quatre, cinq matchs avant (qu’un joueur) se remette dedans. Lui, il n’a pas perdu un ‘beat’, et ça paraît que c’est un joueur de la Ligue nationale.»

Le Rocket reprendra le collier mercredi pour une séquence de trois matchs en quatre soirs.

Les deux premiers auront lieu à la Place Bell face aux Americans de Rochester, mercredi et vendredi.

Samedi prochain, le Rocket disputera une première partie à l’extérieur de son domicile, à Belleville, contre les Senators.

Un creux de vague

Vendredi soir, un intervalle de quatre minutes en deuxième période allait éventuellement couler le Rocket.

Samedi après-midi, un mini creux de vague en deuxième moitié de première période a placé la formation lavalloise en position précaire.

Pendant un peu plus de trois minutes, le Rocket n’a pas réussi à tester Tolopilo. Or, pendant cette séquence, les Canucks ont frappé deux fois.

Nielsen a ouvert la marque en faisant dévier un tir des poignets du défenseur Jett Woo à 14:39.

Moins de trois minutes plus tard, McDonough a pu se présenter tel un touriste devant le filet de Mann qu’il a battu en le contournant d’abord à sa droite à l’aide d’une belle feinte.

Le Rocket s’est cependant ramené dans le match grâce à une deuxième période de grande qualité, lors de laquelle il a bombardé Tolopilo de 17 tirs.

À 12:29, Roy a réduit de moitié l’avance des visiteurs en avantage numérique. Puis, avec un peu moins de deux minutes à jouer à la période médiane, Andersson a ramené les deux clubs à la case de départ.

Le Suédois a réussi à pousser dans le filet une rondelle laissée libre derrière Tolopilo, à la suite d’un arrêt du gardien sur un tir du défenseur Jayden Struble.

Ce but d’Andersson allait être le prélude d’une troisième période spectaculaire, mais qui n’a pas souri à la formation lavalloise.