Eye of the Tiger Management assure qu’Erik Bazinyan livrera de gros combats en 2024

MONTRÉAL — Erik Bazinyan n’a eu aucun mal à se défaire en moins de trois rounds du vétéran Argentin Billi Facundo Godoy, jeudi, au Cabaret du Casino de Montréal.

Le super-moyen de l’écurie d’Eye of the Tiger Management a porté sa fiche à 32 victoires contre aucun revers et a inscrit son 23e K.-O. face à Godoy (41-8, 20 K.-O.), qui pointait au 176e rang du classement Boxrec, tandis que Bazinyan apparaît au top-5 des quatre principaux organismes de sanction et vient au 15e rang de la division selon le site spécialisé.

On sent Bazinyan impatient de se mesurer à l’élite de la division.

«Mon travail, c’est de m’entraîner et de boxer, a indiqué Bazinyan jeudi. Le reste, je fais complètement confiance à Marc Ramsay et Camille Estephan. Je fais confiance au processus qu’ils ont mis en place pour moi.

«Mais je suis prêt pour un gros combat, contre n’importe qui, a-t-il ajouté du même souffle. Peu importe qui on me proposera.»

Estephan, président d’EOTTM, assure de son côté que ces combats d’importance sont dans les cartons, autant pour Bazinyan que pour Mbilli, l’autre super-moyen de l’organisation.

«C’est une question de temps. Erik va avoir un très gros combat, a-t-il promis. On est tous bouchonnés par [le détenteur des quatre ceintures de la division] Saul ‘Canelo’ Alvarez. On est comme dans un tunnel, mais on commence à voir la lumière. On arrive.

«Les gens parlent de [David] Benavidez, Canelo, ou David Morrell qui ont des ceintures, mais ils parlent aussi de Mbilli comme un monstre maintenant. Il a saisi une occasion sur ESPN [lors du gala de Québec, il y a deux semaines]. Je suis certain que maintenant, les gens disent aussi que Bazinyan fait ce qu’il est supposé faire et qu’il ne lui manque que la chance de se mesurer aux grands de la division.»

Estephan est à pied d’oeuvre pour que l’un de ces deux poulains obtiennent bientôt cette chance.

«Vous n’avez pas idée à quel point j’ai tenté dans les derniers mois d’attirer [John] Ryder, [Diego] Pacheco, [Edgar] Berlanga, [Jaime] Munguia. Ils ne veulent pas. Ils attendent tous l’occasion de se battre contre Canelo.»

Bazinyan est aspirant no 2 à la World Boxing Association (WBA), no 3 au World Boxing Council (WBC) et à la World Boxing Organization (WBO), et no 5 à l’International Boxing Federation (IBF). Mbilli est classé premier au WBC et à la WBA; troisième à l’IBF et quatrième à la WBO.

La carte de jeudi soir a été amputée d’un combat à quelques heures de sa présentation alors que le super-plume Avery Martin-Duval a dû renoncer à affronter Jesus Gomez Adorno.

On a indiqué que Martin-Duval éprouvait des ennuis de santé, ce qui pourrait expliquer pourquoi il a raté le poids d’un peu plus d’un livre lors de la pesée officielle de mercredi.

Un autre dont le poids a fait sourciller jeudi est celui du jeune boxeur de Québec Wilkens Mathieu. Son combat, remporté par par K.-O. technique au quatrième round face au pugnace Oscar Soto Quintana, a été livré à 174 livres, un première pour lui en sept duels.

Alors qu’on l’a plutôt vu oeuvrer chez les super-moyens, soit à 168 livres, plusieurs scribes sur place se sont demandé si on préparait une transition vers les mi-lourds (175 lbs) pour l’espoir d’EOTTM.

«Pas du tout, a corrigé Marc Ramsay, qui agit aussi comme directeur du développement de l’écurie montréalaise. À son âge (19 ans), on ne met pas de restrictions de poids, surtout s’il n’y a pas de titre en jeu. Des gars comme lui, Jhon Orobio ou Moreno Fendoro sont encore en pleine croissance, ils vont prendre de la masse musculaire, et sont toujours en apprentissage. Ils vont souvent boxer à des poids différents fixés par contrat avec l’adversaire («catch weight») tant que des ceintures ne seront pas en jeu.»

Ramsay est également l’entraîneur de l’un des meilleurs boxeurs de la planète, Artur Beterbiev, et il a pu confirmer que le triple champion du monde des mi-lourds se battra en Arabie saoudite le 1er juin prochain.

Ce duel d’unification, contre le détenteur de la quatrième ceinture à 175 livres, Dmitry Bivol, reste à être couché sur papier. Ramsay assure toutefois qu’il ne reste que des détails à régler.

Cette date permettra à Beterbiev de respecter le ramadan, lui qui est musulman pratiquant, avant d’entreprendre son camp d’entraînement. Les promoteurs saoudiens voulaient tenir ce combat en mars, mais Ramsay avait été catégorique après la victoire sans équivoque de Beterbiev face à Callum Smith, le 13 janvier: le choc Beterbiev-Bivol se tiendra à une date et dans un lieu qui conviennent à son boxeur.

Le journaliste indépendant Dan Rafael a d’abord rapporté la nouvelle de ce combat, jeudi.

Estephan a piqué la curiosité des journalistes sur place en venant leur dire avant le début des hostilités de jeudi que la gala du 7 mars, au Cabaret du Casino de Montréal, pourrait être le plus important de l’organisation dans cet établissement.

En plus de la finale mettant aux prises Steven Butler et Steve Rolls, Estephan serait sur le point de s’entendre pour deux autres combats d’importance pour cette soirée.

Le promoteur n’a pas été en mesure d’en dire plus après le gala. Thomas Chabot, Luis Santana, Vanessa Lepage-Joanisse, Mathieu, Orobio et Fontero seront de cette soirée. Sur le parterre, plusieurs spéculaient sur la tenue possible d’un combat de championnat du monde pour Lepage-Joanisse, mais il resterait un deuxième combat d’importance à ajouter à cette carte.

Mary Spencer, victorieuse après seulement un round d’action jeudi, a déjà indiqué aux journalistes qu’elle allait insister pour être de ce gala. Serait-elle impliquée dans ce deuxième combat d’importance?