Vote de confiance: le chef conservateur Éric Duhaime s’attend à un score «correct»

QUÉBEC — Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, dit s’attendre à obtenir un score «correct» lors du vote de confiance qu’il subira en fin de semaine.

Les conservateurs seront réunis en congrès samedi et dimanche, à Lévis, pour débattre de diverses propositions en matière d’énergie, d’économie et de santé, notamment.

En conférence de presse à Québec, vendredi, M. Duhaime a dit ne pas s’attendre à un résultat stratosphérique comme celui obtenu en mai par le chef caquiste François Legault: 98,6 %. 

Deux mois plus tôt, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, avait lui aussi atteint 98,5 %.

«Je ne m’attends pas à un score comme celui-là, très honnêtement. Il y a des gens plus sévères et ils ont le droit, c’est très correct. Je m’attends à un score correct», a déclaré M. Duhaime.

Il a qualifié les militants conservateurs de «rebelles» et de «tout sauf dociles et obéissants».

«J’aime le parti pour ça! Ça fait qu’il y a des débats. Je ne m’attends pas à un couronnement à la François Legault, où c’est le parti d’un seul homme.»

Éric Duhaime a reconnu que les résultats de la dernière campagne électorale avaient créé de la déception et du mécontentement chez les conservateurs. Le PCQ n’a fait élire aucun candidat.

Si une élection avait lieu aujourd’hui, le PCQ récolterait 12 % des appuis, selon un récent sondage Léger.

«Oui, des gens souhaiteraient que la croissance aille plus vite, et j’en suis. Mais il faut aussi regarder le chemin parcouru, a plaidé M. Duhaime. En fin de semaine, ça va être une occasion de se donner une tape dans le dos.»

La preuve, selon lui, que les choses vont bien, c’est que plusieurs candidats briguent la présidence du parti. «Ça témoigne d’un bouillonnement, ça témoigne (…) que c’est un parti militant», s’est-il félicité.

Concernant le vote de confiance, M. Duhaime a refusé d’indiquer quel serait à ses yeux le score minimal acceptable pour rester en fonction. 

En 2005, Bernard Landry avait claqué la porte du PQ, humilié par un score de 76 %.