Un Québécois extradé aux États-Unis pour des accusations liées au rançongiciel

OTTAWA — Un homme de Gatineau a été extradé vers les États-Unis pour faire face à des accusations, en Floride, découlant de sa participation présumée à une opération de rançongiciel. 

À la suite d’une demande des autorités américaines, Sébastien Vachon-Desjardins avait été arrêté à Gatineau en janvier 2021. Lors d’une perquisition, la police a saisi 719 bitcoins, d’une valeur d’environ 35 millions $, et 790 000 $ en devises canadiennes.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirme que les enquêteurs ont aussi saisi plus de 20 téraoctets de données provenant des appareils informatiques et dispositifs de stockage de Vachon-Desjardins. L’analyse de ces données a permis d’identifier 17 entreprises canadiennes ciblées par Vachon-Desjardins, indique la GRC. 

Vachon-Desjardins a plaidé coupable devant un tribunal ontarien, le 31 janvier dernier, aux accusations d’extorsion, de méfait à l’égard de données informatiques et de participation à une organisation criminelle. Il a été condamné à une peine de sept ans de prison.

La GRC explique que l’extradition de Vachon-Desjardins vers les États-Unis est maintenant liée à ses activités présumées de rançongiciels dirigées contre des entreprises et des institutions basées cette fois aux États-Unis.

La police fédérale canadienne précise que son enquête avait commencé en août 2020, lorsqu’elle a reçu certains renseignements du FBI, qui lui demandait de contribuer à l’identification d’un suspect dans le cadre de son enquête sur le rançongiciel «NetWalker».

Le rançongiciel est un programme malveillant qui chiffre les données personnelles d’un usager dans le but de le faire chanter pour lui extorquer de l’argent.