Syndicat Unifor chez Bell: «il n’y a pas de mots pour exprimer notre colère»

MONTRÉAL — Le syndicat Unifor, qui représente 20 000 travailleurs chez Bell, est outré des mises à pied annoncées une nouvelle fois par le géant des communications BCE.

«Il n’y a pas de mots pour exprimer notre colère ce matin», a lancé en entrevue le directeur québécois d’Unifor, affilié à la FTQ, Daniel Cloutier.

Il rapporte aussi beaucoup de «désarroi» chez ses membres devant cette «hécatombe» de 4800 emplois au pays.

Déjà, ceux-ci vivaient une «instabilité constante depuis des années», relate le dirigeant d’Unifor. «Et là, c’est une couche par-dessus une couche. C’est sûr que c’est très dérangeant pour nos membres. Ils l’ont appris ce matin, en même temps que tous les autres.»

M. Cloutier dénonce le fait que ce n’est pas la première fois, en plus, que BCE annonce des mises à pied. «Bell, dans les dernières années, a été un champion de la délocalisation des emplois outremer. Donc, on a vécu des vagues de mises à pied successives. Ça arrive souvent, trop souvent malheureusement», a-t-il lancé.

Il rapporte que le grand syndicat pancanadien avait été avisé vers 22h mercredi soir que BCE voulait lui parler jeudi matin. Mais la nouvelle est sortie dans les médias jeudi matin avant que l’appel ait lieu.

«On ne sait pas le fin détail encore», admet M. Cloutier.

Selon les informations dont il dispose, pour le syndicat Unifor il s’agirait de 400 postes qui seraient touchés dans les bureaux chez Bell au Québec et en Ontario, 100 postes chez Bell Média au Québec et en Ontario et 300 au sein du personnel technique (techniciens et installateurs) dans les deux mêmes provinces.

«On n’a pas encore la précision à savoir où ça va frapper en termes d’installateurs de câbles ni, non plus, le décompte entre le Québec et l’Ontario pour les postes de Bell bureaux et Bell médias. Mais c’est quand même une hécatombe», s’exclame M. Cloutier.