Les députés québécois appuient unanimement des autrices victimes de censure

QUÉBEC — Les députés québécois ont appuyé à l’unanimité deux autrices québécoises, qui ont été la cible de censure aux États-Unis et à Montréal.

Dans les derniers jours, la vidéo d’une candidate républicaine a fait grand bruit au Québec. On pouvait voir la candidate au poste de secrétaire d’État au Missouri, Valentina Gomez, brûler le livre «Naked», la version anglaise du livre «Tout nu!», de l’autrice Myriam Daguzan Bernier et l’illustratrice Cécile Gariépy.

Le quotidien «The Gazette» a aussi révélé mercredi que la Bibliothèque juive de Montréal avait retiré de ses rayons des livres de l’autrice jeunesse Élise Gravel. Selon le quotidien «La Presse», il s’agit d’une trentaine de livres mis à l’index, dont le très populaire «Une patate à vélo». 

En réaction, Québec solidaire a présenté une motion jeudi matin pour que l’Assemblée nationale «affirme son soutien aux écrivaines québécoises Élise Gravel et Myriam Daguzan Bernier, ainsi qu’à l’illustratrice Cécile Gariépy, dont les livres ont été récemment la cible de censure» et qu’elle «réitère son adhésion à la liberté d’opinion, à la liberté d’expression et à la libre circulation des idées».

Cette motion, adoptée sans débat, a reçu l’appui des 106 députés présents qui se sont exprimés par vote électronique.

Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, avait d’ailleurs déploré plus tôt ces événements.

«Mettre des livres à l’index, là, je pense que ça fait un peu vieux curé des années 1900, on est ailleurs», a-t-il lâché en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

«Brûler des livres, là, un moment donné, on est en 2024.»