L’enquête préliminaire débutera le 25 mars pour Pierre Ny St-Amand

LAVAL, Qc — L’enquête préliminaire débutera le 25 mars pour Pierre Ny St-Amand, l’homme accusé d’avoir tué deux enfants après qu’un autobus a foncé dans une garderie de Laval, en février dernier.

L’avocat de la défense Julien Lespérance Hudon a déclaré mercredi devant le tribunal à Laval qu’il entendait contester les deux chefs d’accusation de meurtre au premier degré, au motif que son client n’avait pas d’intention criminelle.

L’accusé, âgé de 51 ans, est toujours détenu à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel, à Montréal; il a comparu mercredi par visioconférence. Il a peu parlé, saluant son avocat et confirmant plus tard au juge qu’il avait compris que la date de l’audience avait été fixée.

La procureure au dossier, Karine Dalphond, a indiqué qu’au cours des quatre jours d’audience de l’enquête préliminaire, elle comptait appeler à la barre une dizaine de témoins.

«Il y aura des témoins civils principalement qui seront entendus, psychiatres, psychologues aussi qui seront assignés pour être entendus à l’enquête préliminaire», a-t-elle indiqué.

Des membres de la famille de l’accusé seront aussi appelés à la barre, dont la femme de l’homme, a confirmé Me Dalphond.

La procureure a précisé que cette étape de l’enquête préliminaire, qui doit déterminer s’il y a suffisamment de preuves pour tenir un procès, aura lieu à Saint-Jérôme, car il n’y a pas de salle d’audience disponible à Laval à ce moment-là.

«C’est difficile d’obtenir des salles à Laval de façon rapide, alors on veut que ce soit fixé le plus rapidement possible, dans ces circonstances-là, on se met disponible pour aller dans un autre palais de justice à proximité», a-t-elle expliqué.

Chauffeur d’autobus de la Société de transport de Laval au moment de l’accident, Pierre Ny St-Amand a été arrêté après qu’un autobus municipal a percuté la façade d’une garderie du quartier Sainte-Rose, le 8 février, tuant deux enfants de quatre ans et en blessant six autres.

L’accusé a été jugé apte à subir son procès en février à la suite d’une évaluation psychologique effectuée après son arrestation. 

Une évaluation distincte a plus tard été menée sur l’état mental de l’accusé au moment de ses crimes présumés — s’il devrait être considéré comme criminellement responsable de ses actes. Le rapport de cette évaluation a été mis sous scellé par le tribunal en avril.