L’écart de revenus pour les nouveaux immigrants a réduit de moitié en quatre ans

OTTAWA — L’écart de revenu entre les nouveaux immigrants du Canada et les autres travailleurs canadiens s’est considérablement réduit, indique vendredi un nouveau rapport du Directeur parlementaire du budget (DPB).

Le rapport révèle qu’en 2018, les nouveaux immigrants – ou ceux qui sont résidents permanents depuis seulement un an – avaient un revenu médian équivalent à environ 78% du revenu gagné par tous les contribuables. En 2014, ce pourcentage était de l’ordre de 55%.

Le DPB affirme que les tendances qui coïncident avec ce changement comprennent une plus grande expérience de travail au Canada, une plus grande immigration en provenance d’Asie du Sud et des liens familiaux plus étroits au pays.

Le rapport révèle également que les nouveaux immigrants occupant des emplois dans les domaines de l’ingénierie et des sciences appliquées ont tout particulièrement réalisé des gains significatifs.

Le DPB estime que si l’écart de revenu était complètement éliminé, la croissance de la productivité au Canada pourrait augmenter jusqu’à 0,21 point de pourcentage.

Le gouvernement libéral a augmenté ses objectifs annuels en matière d’immigration et prévoit accueillir 500 000 immigrants en 2025 et 2026, soit près du double du nombre admis en 2015. Le DPB a déclaré que son rapport visait à «éclairer les attentes» concernant ce changement de politique.

Le rapport en question indique que l’augmentation substantielle des objectifs d’immigration fera croître l’économie canadienne à long terme en augmentant la main-d’œuvre.

«L’avantage pour la population actuelle demeure incertain, en particulier à court et à moyen terme alors que les nouveaux arrivants doivent être intégrés à l’économie», pondère cependant le rapport.