Le gouvernement de la N.-É. renonce à son projet de chasse à l’ours noir au printemps

HALIFAX — La Nouvelle-Écosse renonce à son projet de chasse à l’ours noir au printemps, après une consultation publique qui a mis en lumière une profonde division au sein de la population.

Le ministère des Ressources naturelles a indiqué mercredi dans un communiqué que plus de 17 000 Néo-Écossais avaient répondu à un sondage en ligne sur ce projet. Là-dessus, 51 % des répondants se disaient opposés à cette chasse printanière, tandis que 47 % étaient en faveur et 2 % étaient neutres.

Les opposants à la proposition citaient notamment la conservation des ours, les enjeux de sécurité publique et le risque de conflit avec d’autres activités récréatives de plein air. Le ministère a déclaré que de nombreux répondants s’inquiétaient aussi de l’impact qu’une chasse à l’ours printanière pourrait avoir sur les oursons.

La consultation a également recueilli les mémoires de 10 organismes, divisés selon des lignes prévisibles, entre chasseurs et écologistes. La municipalité du comté de Pictou s’y est aussi opposée.

La Nouvelle-Écosse est la seule province au Canada comptant une population d’ours noirs qui ne permet pas la chasse au printemps, a indiqué le ministère. La chasse à l’ours est déjà permise à l’automne.

Le ministre des Ressources naturelles, Tory Rushton, avait proposé en janvier une chasse printanière qui aurait duré cinq semaines, à partir de mai, ciblant uniquement les ours mâles et les femelles sans oursons. Cette chasse printanière aurait été ouverte aux résidents de la Nouvelle-Écosse titulaires d’un permis de chasse à l’ours.

La population d’ours noirs de la province est estimée à environ 6600 bêtes, et le ministère a déclaré qu’il n’y aurait aucun changement à la chasse à l’ours en automne.