Le Canada impose des sanctions contre des dirigeants du Hamas

OTTAWA — Le Canada impose des sanctions contre une dizaine de militants en réponse à l’attaque brutale du Hamas et d’autres groupes contre Israël le 7 octobre dernier.

Les Canadiens ne peuvent plus désormais effectuer de transaction financière avec 10 personnes liées au Hamas, dont de hauts dirigeants, et avec un homme associé au Djihad islamique palestinien.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, espère que ces sanctions contribueront à entraver le financement du Hamas, qu’Ottawa considère comme une organisation terroriste.

Le Canada impose des sanctions contre le dirigeant du Hamas Yahya Sinwar, accusé d’avoir planifié l’opération brutale du 7 octobre en Israël, qui a fait 1200 morts et 250 otages.

Le chef militaire du Hamas, Muhammed Deif, est aussi visé par les sanctions canadiennes, tout comme le chef militaire du Djihad islamique palestinien, Akram al-Ajouri.

C’est la première fois que le Canada impose des sanctions individuelles contre des «acteurs non étatiques».

À son arrivée à la réunion hebdomadaire du cabinet, mardi matin à Ottawa, la ministre Joly a par ailleurs indiqué qu’elle était en contact avec son homologue jordanien pour voir comment davantage d’aide pourrait parvenir à la bande de Gaza, qualifiant la situation là-bas de désastreuse et de catastrophique.

Depuis les attentats du 7 octobre, Israël a systématiquement bombardé la bande de Gaza et restreint considérablement l’acheminement d’aide humanitaire vitale dans le territoire assiégé. Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme qu’environ 27 500 Palestiniens ont été tués.

Ottawa a déjà déclaré qu’il envisageait aussi d’imposer des sanctions contre les colons israéliens qui commettent des crimes violents en Cisjordanie. Mais le gouvernement a résisté aux appels de groupes propalestiniens visant à faire de même envers les responsables du gouvernement israélien qui tiennent des propos incendiaires.