La santé publique enquête sur un homme prétendant offrir des services d’acupuncture

MONTRÉAL — Des clients qui auraient consulté à Montréal Dashdorj Bayasgalan, appelé aussi Dr Ba, pour des traitements s’apparentant à de l’acupuncture sont invités à se faire dépister pour l’hépatite B, l’hépatite C et le VIH. 

La Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal a ouvert une enquête après un signalement de l’Ordre des acupuncteurs du Québec (OAQ), qui avait reçu la plainte d’une patiente.

Il n’y a pas de cas d’infection pour l’instant, l’OAQ dit avoir agi en prévention.

«On a agi directement, sans attendre de mauvaises conséquences, pour éviter les risques pour la population», a indiqué en entrevue Maxime Deshaies, président de l’Ordre des acupuncteurs du Québec.

Selon la santé publique, l’individu utilisait des aiguilles d’acupuncture, des «ventouses» et administrait des injections avec diverses substances.

Ses instruments étaient potentiellement réutilisés et contaminés avec le sang des autres clients, a précisé la docteure Geneviève Cadieux, cheffe médicale adjointe du secteur Prévention et contrôle des maladies infectieuses (PCMI) à la DRSP de Montréal.

L’OAQ a mené une perquisition à l’établissement situé dans le quartier Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et a saisi tout l’équipement nécessaire pour son enquête. L’individu ne peut plus offrir ces services en vertu d’une interdiction de la DRSP.

«On a reçu sa confirmation qu’il avait cessé de faire ces activités-là qui impliquaient des aiguilles, des ventouses ou des injections», a assuré la docteure Cadieux.

Pour les clients qui ont consulté l’individu, la santé publique veut s’assurer qu’ils soient dépistés et qu’ils reçoivent les soins appropriés s’il s’avère qu’ils sont infectés.

«Si on est infectés soi-même, on peut ne pas avoir aucun symptôme pendant des années de temps, et par contre on demeure contagieux pour les autres», a rappelé la docteure Cadieux.

De son côté, l’OAQ mène sa propre enquête, et M. Bayasgalan pourrait faire face à des sanctions, notamment judiciaires, selon M. Deshaies.

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Les personnes qui voudraient se faire dépister peuvent prendre rendez-vous par téléphone au 514-734-9911 ou sur le portail Clic Santé. Les gens qui auraient des inquiétudes pour leur santé peuvent signaler le 8-1-1.