La commissaire à l’éthique ouvre une enquête au sujet du caquiste Sylvain Lévesque

QUÉBEC — La commissaire à l’éthique et à la déontologie, Ariane Mignolet, a ouvert une enquête au sujet du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale et député caquiste de Chauveau, Sylvain Lévesque.

L’ouverture de cette enquête fait suite à une demande formulée par le député Vincent Marissal de Québec solidaire, a indiqué l’équipe de la commissaire dans un communiqué transmis lundi en fin de journée.

M. Marissal a affirmé avoir des motifs raisonnables de croire que M. Lévesque aurait commis un manquement à l’article 36 du Code d’éthique et de déontologie des membres de l’Assemblée nationale.

Plus précisément, il soupçonne le bureau de circonscription de M. Lévesque d’avoir utilisé une adresse courriel de l’Assemblée nationale pour «mousser les activités de financement partisanes de la Coalition avenir Québec». 

La semaine dernière, Radio-Canada rapportait qu’une employée du bureau de Chauveau avait proposé à une citoyenne qui voulait faire cheminer son dossier de payer pour rencontrer un ministre.

Au bureau du whip en chef du gouvernement, on a répondu qu’«en aucun cas» la CAQ demandait aux citoyens de participer à des cocktails de financement pour pouvoir rencontrer des élus.

La commissaire à l’éthique a toutefois jugé qu’il y avait matière à enquête.

«Le député visé a été informé par écrit de l’ouverture d’une enquête à son égard», a déclaré l’équipe de Me Mignolet lundi, en ajoutant que l’enquête serait menée à huis clos, «conformément au Code».

«Ainsi, aucun commentaire ne sera formulé pendant le processus d’enquête. Une fois celui-ci terminé, un rapport (…) sera transmis à la présidente de l’Assemblée nationale, qui le rendra public», a-t-on ajouté.