Front commun du secteur public: derniers votes mardi

MONTRÉAL — Le front commun intersyndical du secteur public tient, ces jours-ci, ses dernières assemblées pour permettre à ses 420 000 membres dans la santé et l’éducation de se prononcer sur les ententes de principe intervenues en décembre pour le renouvellement des conventions collectives.

Des votes doivent encore se tenir lundi et mardi prochains. Les assemblées avaient commencé le 15 janvier.

Après avoir tenu toutes les assemblées des travailleurs, des instances intermédiaires des organisations membres du front commun se réuniront pour prendre acte des résultats.

Le front commun, qui est composé de la CSN, de la CSQ, de l’APTS et de la FTQ, devrait faire connaître publiquement le résultat final à la fin de la semaine prochaine.

Après trois semaines d’assemblées, un appui clair se dessinait pour l’entente de principe intersectorielle, soit celle qui porte sur les augmentations de salaire et le régime de retraite, entre autres. L’appui aux ententes sectorielles, portant sur les conditions de travail, était passablement plus tiède au sein des syndicats qui tenaient deux votes distincts.

Les nouvelles conventions collectives seraient en vigueur du 1er avril 2023 au 31 mars 2028.

L’entente de principe intervenue en décembre prévoit 17,4 % d’augmentation sur cinq ans, en plus d’une clause de protection contre l’inflation pour les trois dernières années des conventions collectives. Cette clause prévoit une protection du pouvoir d’achat pouvant aller jusqu’à 1 % pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

Ainsi, au 31 mars de chacune de ces années, si l’inflation pour la période du 1er avril au 31 mars a été supérieure au paramètre pour l’année en cours, le mécanisme de protection entrera automatiquement en application et viendra combler l’écart, jusqu’à un maximum de 1 % par année.

Trois grandes organisations syndicales du secteur public n’ont toujours pas réglé: la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins, de même que le Syndicat des professionnel(le)s du gouvernement (SPGQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec. Les deux derniers représentent des fonctionnaires, techniciens et professionnels à l’emploi des ministères et organismes gouvernementaux.