Enquête sur les impacts de l’attente d’enfants pris en charge par la DPJ au Québec

MONTRÉAL — La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse annonce jeudi qu’elle a ouvert une enquête systémique sur l’impact des délais d’attente à l’évaluation et à l’application des mesures dans les dossiers d’enfants dont la situation est prise en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Dans un communiqué, la Commission explique que la tenue de cette enquête dans l’ensemble du Québec découle de sa propre initiative et qu’elle est motivée par des problèmes récurrents et chroniques qui ont été observés.

La vice-présidente de la Commission responsable du mandat jeunesse, Suzanne Arpin, précise que l’organisme a observé de nombreux problèmes lors de ses enquêtes individuelles et des enjeux soulevés par des juges dans le cadre des ordonnances en lésion de droits.

La Commission dit avoir documenté la question des délais d’attente pour les enfants dont la DPJ a retenu le signalement et elle a constaté que la situation semble s’être aggravée. L’enquête menée dans l’ensemble du Québec permettra, croit-elle, de recommander des solutions systémiques pour le bien-être des enfants parmi les plus vulnérables.

L’enquête de la Commission portera sur les délais de deux listes d’attente, soit l’attente avant qu’un signalement soit évalué par la DPJ et l’attente avant de recevoir des services une fois que la sécurité et le développement de l’enfant soient considérés comme compromis, étape communément appelée l’application des mesures.

La Commission invite toute personne qui croit que les droits d’un enfant dont la situation est prise en charge par la DPJ sont lésés à entrer en communication avec elle. 

Le déroulement de l’enquête n’est pas public, mais lorsqu’elle sera terminée, la Commission pourra rendre publiques les recommandations systémiques de l’enquête.