Deux grands amis de Talbot ont tenu à publier un livre pour lui rendre hommage

MONTRÉAL — Environ 50 ans après son dernier match dans la LNH, et sur l’insistance de Jean-Guy Dubois et Louis Beaudet, deux amis proches de la Mauricie, Jean-Guy Talbot a accepté que sa vie et sa carrière soient retranscrites dans une biographie intitulée «Porteur de flambeau».

«Un flambeau, ça éclaire, un flambeau ça mène. Tu suis le flambeau. C’est la lumière qui guide. À cet égard, le titre résume le gars. Le gars qui était d’une simplicité assez incroyable», a déclaré M. Dubois à La Presse Canadienne vendredi.

Selon M. Dubois, Talbot a affiché sa grande simplicité auprès du grand public.

«S’il existait un record pour identifier celui qui a signé le plus de cartes de joueurs, ce n’est pas Wayne Gretzky. C’est Jean-Guy Talbot. Il avait un peu de Guy Lafleur dans sa simplicité. Et ses cartes étaient toujours bien signées «Jean-Guy Talbot #17».

M. Beaudet s’est longtemps demandé pourquoi aucun livre n’avait été rédigé sur Talbot, compte tenu de ses sept coupes Stanley, dont les cinq consécutives de la fin des années 50.

«On voulait rappeler qu’il avait eu une carrière marquée de hauts faits d’armes et ça valait la peine de le signaler», a mentionné M. Beaudet.

«Deuxièmement, c’est le fait qu’il était un homme de famille. C’était un homme d’une grande générosité, d’une humilité incomparable, et il était vivant, jovial et humain.»

Même s’il n’a jamais vêtu le même uniforme que Talbot dans la LNH, Serge Savard avait accepté de rédiger la préface du livre. Le lancement a eu lieu le 12 septembre 2023 à l’Hôtel de Ville de Trois-Rivières, et Savard s’était déplacé pour l’événement.

«J’avais commencé (la préface) en disant que je n’ai jamais joué avec lui, mais que je le connais tellement bien que c’est comme si j’avais joué toute ma carrière avec lui», a précisé Savard.

«On se rencontrait souvent au cours de l’été dans des tournois de golf ou lors de réunions des anciens Canadiens. Quand j’étais directeur général du Canadien, il venait toujours au Forum me saluer, me dire bonjour. J’ai toujours été proche de lui dans mon après-carrière parce qu’on avait beaucoup de points en commun. On a eu les mêmes grands amis. On était tous les deux extrêmement proches de John Ferguson», a ajouté Savard.

Aujourd’hui, MM. Dubois et Beaudet sont heureux d’avoir publié le livre pendant que Talbot était encore vivant.

«On est arrivé à temps, on s’est dépêché, on a pressé le citron un petit peu en dernier et on a réussi à faire le lancement du livre. Ce qui était merveilleux. Jean-Guy a eu le temps de voir le produit, et je considère personnellement et prétentieusement lui avoir fait un beau cadeau parce qu’il m’a dit merci je ne sais combien de fois depuis», a déclaré M. Beaudet.