C.-B.: mortalité de poissons sauvages en hausse, en particulier le hareng

VICTORIA — Un groupe de conservation du saumon s’inquiète de l’augmentation signalée de la mortalité de poissons sauvages, principalement du hareng, dans les fermes piscicoles en filet ouvert de la Colombie-Britannique.

Stan Proboszcz, scientifique principal de l’organisme Watershed Watch Salmon Society, cite des données fédérales qui montrent que plus de 817 000 poissons sauvages ont péri dans des élevages de saumon de la Colombie-Britannique en 2022, soit cinq fois le nombre de poissons morts signalés lors des années précédentes.

M. Proboszcz croit qu’une grande partie de la responsabilité de cette hausse de la mortalité est probablement imputable au processus de pulvérisation à haute pression que les exploitants de fermes piscicoles utilisent pour neutraliser des parasites du saumon d’élevage.

Cermaq Canada, l’une des plus grandes entreprises aquacoles de la Colombie-Britannique, affirme que les décès de harengs dans ses fermes ont été plus importants en 2022 en raison de sa nouvelle utilisation de la technologie de pulvérisation contre un parasite du poisson et du fait qu’un plus grand nombre de harengs sont restés piégés dans leurs enclos.

L’entreprise signale que les données de Pêches et Océans Canada montrent que les décès de harengs dans les fermes salmonicoles ont été estimés à 0,08 % de la quantité totale de harengs du Pacifique environnants l’année dernière.

Pêches et Océans Canada a expliqué dans un courriel que le ministère avait mis en œuvre de nouvelles conditions de permis en mars dernier pour éviter que de tels décès ne se reproduisent. Il exige aussi que l’industrie fasse rapport plus tôt et plus fréquemment si elle rencontre des poissons sauvages pendant les traitements contre les parasites.

Les fermes piscicoles en filet au large des côtes de la Colombie-Britannique sont un sujet de débat de longue date, les opposants affirmant qu’elles sont liées au transfert de maladies au saumon sauvage, tandis que les partisans affirment que des milliers d’emplois seront menacés si les opérations sont progressivement supprimées.