Assurance-médicaments: plus le temps passe, plus les attentes du NPD seront élevées

OTTAWA — Le Nouveau Parti démocratique (NPD) affirme qu’il reste encore suffisamment de temps aux libéraux pour respecter leur promesse de présenter un projet de loi sur l’assurance-médicaments d’ici la fin de l’année. Mais si le gouvernement a besoin de plus de temps, leurs partenaires législatifs s’attendent à une proposition bonifiée.

La directrice des communications du NPD, Alana Cahill, a rappelé que son parti avait été «très clair» sur le fait que la première ébauche du projet de loi sur l’assurance-médicaments qui leur a été présentée par les libéraux «ratait la cible» et ne garantissait pas une couverture pour tout le monde.

L’entente de soutien et de confiance qui a été conclue l’an dernier entre le NPD et les libéraux stipule qu’une loi fédérale sur l’assurance-médicaments doit être adoptée avant la fin de cette année. Elle ne demande toutefois pas à ce que le programme soit mis en place dès la fin de 2023.

Il reste moins de trois semaines avant que la Chambre des communes ne s’ajourne pour les vacances du temps des Fêtes, ce qui rend pratiquement impossible la présentation et l’adoption d’un projet de loi avant cette date limite.

Mais Mme Cahill est d’avis qu’il reste peut-être encore suffisamment de temps pour le faire et souligne que des discussions sont en cours à ce sujet à Ottawa.

Réunis en congrès plus tôt cet automne, les néo-démocrates ont adopté à l’unanimité une résolution déclarant que le parti devrait se retirer de leur entente avec les libéraux si la législation que ces derniers proposent pour l’assurance-médicaments ne jette pas les bases d’un réel programme universel et public.

Mme Cahill a cependant soutenu que, pour l’instant, les négociations avec les libéraux restent constructives.

«S’il leur faut plus de temps, nous nous attendons à plus de résultats pour les Canadiens», a-t-elle fait savoir dans une déclaration écrite.

Le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, a laissé entendre la semaine dernière que le contexte économique actuel était l’une des raisons pour lesquelles les négociations avec le NPD prenaient autant de temps.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a dévoilé la semaine dernière un énoncé économique qui a introduit de nouveaux garde-fous sur l’ampleur des déficits fédéraux pour les prochaines années, ce qui laisse peu de marge de manœuvre pour de nouvelles dépenses avant 2027 au plus tôt.