Aide aux médias : Mathieu Lacombe va rencontrer la ministre Pascale St-Onge

QUÉBEC — Une rencontre aura lieu entre le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, et son homologue fédérale Pascale St-Onge à la mi-décembre pour parler de l’aide aux médias. 

Selon M. Lacombe, Québec fait sa part pour soutenir la presse écrite et demande à Ottawa d’aider davantage les médias électroniques. 

Le ministre a expliqué qu’historiquement, le journalisme écrit relevait de Québec, alors que la radio et la télévision étaient dans le giron du fédéral. «Les médias écrits québécois sont les mieux subventionnés en Amérique du Nord», a soutenu le ministre de la Culture et des Communications en mêlée de presse.

«Si Ottawa ne s’occupe pas des médias qui relevaient traditionnellement d’eux, nous on va le faire, mais ça nous prend une entente (…) Il faut évidemment que ça vienne avec des fonds d’Ottawa», a-t-il ajouté. 

Cette rencontre aura lieu alors que la crise des médias ne cesse de prendre de l’ampleur. Durant les audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), mardi, les patrons de Cogeco – qui possède notamment le 98,5 et CKOI – ont évoqué d’éventuelles fermetures de stations de radio. 

Au début du mois de novembre, TVA a annoncé la suppression de 547 postes. Dans la foulée de cette annonce, le ministre Lacombe avait exprimé des réserves sur la loi C-18 du fédéral qui vise à forcer les géants du web à rémunérer les médias. 

«Sur le principe, j’ai toujours appuyé l’idée de C-18, mais je suis toujours resté prudent parce que c’est sûr que la posture qu’a adoptée le gouvernement fédéral, c’est-à-dire d’imposer à Meta ou à Google par exemple, de rémunérer les médias, comme s’ils avaient plus besoin de nous que nous avions besoin d’eux, je trouve que c’est un angle qui peut être débattu», avait-il affirmé à l’époque. 

Quelques minutes après la mêlée de presse du ministre mercredi, CBC révélait qu’Ottawa avait conclu une entente qui avoisinerait les 100 millions $ par année avec Google pour venir en aide aux médias canadiens. 

Dans une seconde mêlée de presse après la publication du reportage, le ministre a préféré rester prudent, arguant qu’il avait lu la nouvelle dans les journaux. «S’il y a une entente, je pense que c’est un pas dans la bonne direction», a-t-il simplement lâché.