Le prince Harry n’a pas été indûment privé de services de sécurité, selon un juge

LONDRES — Un juge de Londres a statué mercredi que le prince Harry n’a pas été indûment privé de ses services de sécurité financés par l’État lors de ses visites au Royaume-Uni, après avoir renoncé à son statut de membre actif de la famille royale et déménagé aux États-Unis.

Le juge Peter Lane a déclaré devant la Haute Cour que la décision d’assurer la sécurité de Harry au cas par cas n’était pas illégale, irrationnelle ou injustifiée.

Le duc de Sussex a plaidé que lui et sa famille étaient en danger lors de leurs visites au Royaume-Uni en raison de l’hostilité envers lui et sa femme sur les réseaux sociaux et de la traque incessante des médias.

Son avocat a fait valoir que le groupe gouvernemental qui a évalué les besoins de sécurité de Harry avait agi de manière irrationnelle et n’avait pas suivi ses propres politiques qui auraient dû exiger une analyse des risques pour la sécurité du duc.

Un avocat du gouvernement a affirmé que le prince avait été traité équitablement et qu’il bénéficiait toujours d’une protection lors de certaines visites. Il a notamment souligné que Harry avait bénéficié de services de sécurité en juin 2021 lorsqu’il avait été poursuivi par des photographes après avoir assisté à un événement avec des enfants gravement malades à Kew Gardens, à l’ouest de Londres.

Le prince de 39 ans, le fils cadet du roi Charles III, a rompu avec la tradition de la famille royale en étant prêt à saisir les tribunaux pour défier le gouvernement et s’en prendre aux tabloïds dans ses efforts de tenir les éditeurs responsables de l’avoir harcelé tout au long de sa vie.

La poursuite était l’un des six dossiers que Harry a portés devant la Haute Cour. Trois étaient liés à ses dispositions en matière de sécurité et trois étaient contre des éditeurs de tabloïds pour avoir prétendument piraté des téléphones et utilisé des enquêteurs privés pour en savoir plus sur sa vie.

Dans sa première affaire portée en justice, Harry a remporté une grande victoire l’année dernière contre l’éditeur du «Daily Mirror» relativement à des allégations de piratage téléphonique, remportant un jugement au tribunal et réglant finalement les allégations restantes qui devaient être jugées. Bien que le règlement n’ait pas été divulgué, il devait être remboursé de tous ses frais juridiques et recevoir un paiement provisoire de 400 000 livres (plus de 687 200 $CAN).

Il a récemment retiré sa plainte en diffamation contre le «Daily Mail» à propos d’un article affirmant qu’il avait tenté de cacher ses efforts pour continuer à bénéficier de la sécurité financée par le gouvernement. Harry a abandonné l’affaire après qu’un juge eut statué qu’il était plus susceptible de perdre au procès parce que l’éditeur pouvait démontrer que les déclarations faites en son nom étaient trompeuses et que l’article de février 2022 reflétait une «opinion honnête» et n’était pas diffamatoire.

Harry n’a pas réussi à convaincre un autre juge l’année dernière qu’il devrait pouvoir payer en privé les forces de police de Londres pour le protéger lorsqu’il viendra en ville. Un juge a rejeté cette offre après qu’un avocat du gouvernement eut soutenu que les policiers ne devraient pas être utilisés comme «gardes du corps privés pour les riches».