Yves Perron déçu de la réponse du gouvernement fédéral

ENVIRONNEMENT.  Le député de Berthier-Maskinongé est très déçu de la réponse du gouvernement du Canada dans le dossier de l’érosion des berges du Saint-Laurent.

À la suite du dépôt en juin dernier du rapport du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités à la Chambre, le gouvernement du Canada affirme qu’il « prend note » des recommandations du comité sans pour autant prendre quelque engagement que ce soit. Le rapport de 34 pages avait pourtant été adopté à l’unanimité par l’ensemble des partis représentés sur le Comité (Libéral, Conservateur, Bloc et NPD).

« Cela fait un certain temps que le rapport est remis et nous avons été patients d’en l’espoir d’une lueur d’action. Mais nous sommes forcés de constater que le gouvernement n’a pas l’intention de bouger. Il débloque des fonds pour des programmes qui sortent de ses champs de compétence et qui font intrusion dans ceux du Québec et délaisse complètement ses responsabilités dans les dossiers qui relèvent de ses ministères », a déploré Yves Perron.

Dans sa réponse aux députés siégeant sur le comité, le gouvernement dresse une liste des mesures ministérielles actuelles qui se rapprochent de près ou de loin de l’enjeu de l’érosion des berges et explique que certaines recommandations faites par le comité seraient déjà comblées par des programmes existants. Il exclut toutefois sans aucune ambiguïté la remise en place du programme de protection des berges aboli en 1997.

Rappelons qu’à la suite d’une étude menée au printemps 2023 à l’initiative de Xavier Barsalou-Duval, député de Pierre-Boucher – Les Patriotes – Verchères, le Comité permanent des transports avait émis une série de six recommandations au gouvernement qui comprenaient: le rétablissement d’un programme de protection des berges, l’investissement dans la recherche, l’inventaire des zones touchées, la protection des écosystèmes riverains, l’évaluation de l’efficacité des mesures actuelles ainsi qu’un fond de restauration des milieux riverains.

Malgré cette réponse assez décevante, le député de Berthier-Maskinongé promet de ne pas laisser tomber le morceau. « Je vais poursuivre le travail que j’effectue de concert avec mon collègue et avec le comité des berges du Saint-Laurent de Lanaudière-Mauricie. On ne laissera pas le gouvernement s’en tirer. Ils sont maintenant conscients que les citoyens s’organisent et que le politique va suivre. Ils ne peuvent pas faire l’autruche. »