La courtepointe arrive à la salle du conseil de la MRC

CULTURE. Prenant la forme d’une courtepointe, l’œuvre Elle que j’aime, ma région de l’artiste Ursuloise Kathleen Albert a été officiellement accrochée dans la salle du conseil de la MRC de Maskinongé le 14 février dernier.

« Elle est rendue chez elle! Elle est illuminée, elle est bien positionnée, alors je suis rassurée, contente et très honorée », témoigne Kathleen Albert. En effet, l’œuvre Elle que j’aime, ma région qui rassemble un symbole de chacune des 17 municipalités de la MRC de Maskinongé est installée dans la salle du conseil et y sera exposée en permanence.

« L’artiste Kathleen Albert de Sainte-Ursule a vraiment su représenter cette idée dans son concept : un fil conducteur qui relie chaque ville et village ensemble pour en faire un tout cohérent et magnifique, comme notre région », souligne Jennifer St-Yves-Lambert, agente de développement culturel et touristique à la MRC.

Ce fut également l’occasion pour l’artiste de remettre les versions agrandies de chaque pièce de la courte pointe à chaque dirigeant des villes et villages. « Une fois l’œuvre collective terminée, on a numérisé chaque pièce en très haute définition pour qu’on puisse faire un agrandissement de chaque œuvre ».

Elle ajoute, « la réaction des maires et mairesses était bonne! C’est quand même impressionnant de voir tous les agrandissements dans leur encadrement. Ça donne un effet wow ». Les municipalités auront donc l’opportunité d’exposer le tableau qui représente leur localité.

Kathleen Albert raconte par ailleurs s’être appliquée à chercher un modèle d’encadrement afin que le résultat soit le plus uniforme et contemporain possible. « Je crois que ça restera contemporain et chic. C’est quelque chose qui va bien vivre dans le temps, ça reste intemporel. On s’entend que ça change vite, puis moi étant graphiste, je porte une attention spéciale à ça », relève-t-elle.

L’œuvre sur bois a pris plusieurs mois à se réaliser en considérant toutes les étapes. Au commencement, l’artiste explique avoir procédé à des recherches afin d’identifier quelques symboles pouvant représenter chaque municipalité. « Avec Jennifer, on a monté un tableau montrant trois choix d’œuvres à chaque municipalité. On avait fait une recherche sur les sites Web pour aller voir les armoiries et l’historique de chacune ». Ensuite, les deux femmes ont été à la rencontre de chaque municipalité afin qu’elle sélectionne le symbole de leur choix. 

L’œuvre de chaque municipalité :

Charette : la gare

Louiseville : la Princesse Louise

Maskinongé : le Magasin général

Saint-Alexis-des-Monts : un lac

Saint-Barnabé : la fleur l’impatiente

Saint-Boniface : une feuille de Chêne

Saint-Édouard-de-Maskinongé : un Loup

Saint-Élie-de-Caxton : les lutins

Saint-Étienne-des-Grès : une sauterelle

Saint-Justin : une érablière

Saint-Léon-le-Grand : l’église

Saint-Mathieu-du-Parc : une tortue

Saint-Paulin : le Bout-du-monde

Saint-Sévère : le blé

Sainte-Angèle-de-Prémont : le rouet

Sainte-Ursule : les chutes

Yamachiche : les maisons rouges

Exposition à la petite Place des arts 

L’artiste de Saint-Ursule présente actuellement son exposition Isis et ses guerrières à la petite Place des arts jusqu’au 7 avril. Elle a pour point central dans ce travail, Isis, déesse de la maternité, de la magie et de la nature, dans le but de représenter son élégance intemporelle.

« Ça fait quelque temps que je me demande ce que je veux dire, ce que je veux apporter à la société. Je ne veux pas faire de critique sociale, mais plus apporter une réflexion sociale au niveau des femmes et du rôle des femmes », relève-t-elle. Étant mère de trois jeunes filles, l’artiste trouvait important et pertinent de mettre ces enjeux en scène. 

Par ailleurs, elle affectionne particulièrement la mythologie et l’esthétique antique. La combinaison de ces éléments tire ainsi le voile sur une trentaine de tableaux dans le cadre de l’exposition Isis et ses guerrières.

Dans les dernières années, l’artiste de Saint-Ursule a travaillé principalement avec la peinture sur bois. « C’est agréable de travailler avec les belles teintes de bois. Je trouve l’esthétisme intéressant et ça vieillit bien dans le temps. Je voulais aussi trouver une façon de rendre le travail sur bois de manière que ce ne soit pas kitsch. Je voulais trouver quelque chose de plus contemporain, plus conceptuel qui enlève finalement la perception un peu quétaine du travail sur bois ».

Kathleen Albert réfléchit actuellement à son prochain projet artistique. Elle entrevoit poursuivre son travail dans les mêmes thématiques que celles abordées dans le cadre de cette exposition.