Directeur général à 22 ans

SAINT-PAULIN. Le plus jeune directeur général de la Ligue de hockey senior A de la Mauricie provient assurément de Saint-Paulin. Âgé de 22 ans, Fabien Dubé en est à sa première année à la tête des Barons du Cap-de-la-Madeleine.

C’est un emploi qui lui colle à la peau! Un poste de directeur général d’une équipe sportive implique de prendre des décisions qui ne font parfois pas l’unanimité, mais qui se doivent d’être bien analysées et réfléchies. Fabien Dubé n’a pas froid aux yeux et fonce la tête première dans un domaine qu’il adore.

Il fait équipe avec un groupe qu’il qualifie d’une grande «famille».

Une carrière qui se dessine peu à peu?

Hockeyeur depuis son tout jeune âge, Dubé a roulé sa bosse dans le hockey mineur à Saint-Boniface avant d’intégrer la catégorie junior AA.

Puis, en cours de saison, son parcours l’a amené vers le hockey collégial avec les Dragons du Collège Laflèche à Trois-Rivières. Sa carrière dans un niveau compétitif a pris fin alors qu’il évoluait au Texas où il a subi une importante blessure.

L’an dernier, Fabien Dubé a obtenu un poste de recruteur pour une agence de joueurs de hockey basée aux États-Unis. Son intérêt, sans cesse grandissant pour le recrutement, lui a permis de développer un réseau de contacts et de prendre de l’expérience du haut des gradins. Un bon ami, Michel Aubry, lui a présenté une offre intéressante tout juste avant la présente campagne.

Le début d’un rêve…

«Depuis ce temps-là, c’est incroyable ce qui m’arrive. C’est surréaliste de penser qu’à mon âge je suis directeur général. Je ne m’attendais pas à avoir une charge de travail aussi importante, mais plus que tu avances là-dedans, plus que tu as le goût de continuer et de travailler. C’est une chance unique!» convient Fabien Dubé qui a le support constant de son entraîneur-chef Patrick Lampron et de Michel Aubry, ex-propriétaire de l’équipe.

«Par contre, tu n’as pas le droit à l’erreur. J’ai un support vraiment intéressant et même si je suis jeune les gens me respectent. J’ai un plan et je le suis à la lettre», ajoute-t-il.

Nouvelle équipe

Les Barons du Cap-de-la-Madeleine représentent, cette année, une formation d’expansion puisque l’an dernier, l’équipe a déménagé vers Joliette pour devenir les Sportifs de Joliette.

Malgré tout le casse-tête qui se présentait devant le nouveau directeur général, la formation tire son épingle du jeu dans le circuit Beauchamp.

«On a vraiment formé une famille. On fait un travail d’équipe et c’est ce qui fait notre force. Cette année, nous avons eu du succès tant dans les foules que sur la glace. C’était mon but d’avoir du plaisir et d’avoir des résultats. Si l’on se compare aux dernières années, cette année, est la meilleure saison à tous les niveaux pour les Barons. Nous avons commencé avec presque rien et on a réussi quelque chose d’incroyable», révèle le directeur général.

Ses connaissances à travers les années passées à évoluer de près ou de loin dans le hockey permettent à Fabien Dubé de se démarquer à sa façon.

Sa fonction de directeur général l’amène à toucher à tous les volets des opérations de l’équipe et c’est ce qu’il aime particulièrement.

«Tu touches aux chiffres, au recrutement et au volet hockey. J’ai développé de belles relations humaines avec nos membres et je pense qu’on a tous ce désir de gagner. Les gens qui viennent voir les Barons veulent voir un spectacle, une équipe qui connait du succès et ils veulent une formation qui a une identité. Les décisions que je prends sont toujours en fonction de ça», avoue-t-il.

Une carrière dans cette branche?

Fabien Dubé estime que le travail de directeur général ne s’apprend dans aucun livre. Selon lui, le métier s’apprend sur le terrain. L’expérience qu’il acquiert présentement pourrait lui servir plus tard.

«À l’âge que j’ai et avec ce que j’ai pu accomplir cette année, je crois personnellement que ça peut m’ouvrir des portes. Ce serait faux de dire que je n’y pense pas de poursuivre dans ce domaine-là. Ce n’est pas toujours facile, mais mon but c’est d’aller plus loin dans le hockey. On commence toujours au bas de l’échelle, mais on ne sait pas où ça peut nous mener.»

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