Sauvetage nautique: Louiseville garde le cap

LOUISEVILLE. Le conseil municipal de Louiseville, réuni pour sa séance publique mensuelle, a officiellement mis fin, le 14 mars dernier, au service de sauvetage nautique et sur glace de son service de sécurité incendie.

Malgré la présence de sa brigade, la Ville de Louiseville a indiqué qu’elle mettait fin à ce service comme l’avait annoncé en primeur à TC Media le maire Yvon Deshaies, il y a quelques semaines.

Avant de se prononcer majoritairement sur la fermeture de ce service, le conseil municipal a annoncé avoir étudié le dossier avant de prendre cette décision. Le maire Yvon Deshaies a d’ailleurs indiqué que cette décision était devenue nécessaire. «Nous avons une très bonne brigade de pompiers. Je n’ai aucun mot à dire sur ça. Par contre, il faut faire des choix. C’est avec des cennes qu’on fait des piastres. C’est peut-être seulement 5 000$ qu’on va économiser par année et ça ne parait peut-être pas gros pour certaines personnes, mais pour nous c’est le début et c’est important. On doit commencer quelque part», a mentionné le maire avant que le conseil se prononce sur le sujet.

Le conseiller Gilles A. Lessard a demandé à ce que le conseil vote sur l’abolition du service de sauvetage nautique et sur glace. Les membres ont voté majoritairement (5 contre 1) pour la fermeture de ce service. Seul, le conseiller Charles Fréchette était en désaccord avec cette décision.

Yvon Deshaies rappelle que ce service n’était pas une obligation pour Louiseville.

«Le schéma de couverture de risques en sécurité incendie ne l’oblige pas. Puisque ce n’est pas un service obligatoire, la Ville décide de vendre les équipements et de mettre un terme au service. On coupe chez nos pompiers, mais ce sont tous les services au sein de la Ville qui sont analysés.»

Une situation décevante pour les pompiers

Le responsable du volet du sauvetage nautique et lieutenant au service de sécurité incendie de Louiseville, Dominic Vincent était désappointé de cette décision.

«Je suis très déçu comme tous les pompiers. On est sous le choc. Nous avons travaillé en équipe et avons rencontré la Ville avec des propositions qui permettaient de réduire de moitié les coûts reliés au service annuellement. On aurait pu faire notre part!», clame M. Vincent.

«Ça fait cinq ans que le service existe et il n’a jamais été question de revenir sur ce projet. C’est une décision lancée comme ça en l’air à la suite de ce qui se passe ailleurs au Québec. Au lieu d’y mettre fin, on aurait pu diminuer les coûts, mais le conseil a décidé autre chose. Je respecte la décision, mais c’est triste pour les pompiers et pour la population.»

Dominic Vincent indique que si un appel de détresse avait qu’à survenir sur les plans d’eau de la région, et ce depuis 21h le 14 mars dernier, les pompiers auront l’ordre de ne pas s’aventurer. «On donnera l’ordre de la non-intervention à nos pompiers parce qu’on aura plus les équipements nécessaires. On ne mettra pas notre sécurité et notre vie en danger sur l’eau, c’est certain!»

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