Pornographie juvénile : Denis Godin écope de 18 mois de prison

JUSTICE. Une peine de 18 mois de prison a été prononcée dans le dossier de Denis Godin, 58 ans, qui a plaidé coupable à des accusations de production, distribution et possession de pornographie juvénile.

Lundi matin, au Palais de justice de Trois-Rivières, la juge Guylaine Tremblay a mentionné n’accorder aucune crédibilité à la version des faits de l’homme de Maskinongé. Dans le cadre des représentations sur la peine, en mai dernier, ce dernier a prétexté avoir été victime d’un pirate informatique qui importait à son insu de la pornographie juvénile sur son ordinateur.

Or, sa version présentait de nombreuses contradictions avec la déclaration vidéo qu’il avait livrée aux policiers. S’il avait admis avoir pris soin de graver du matériel pornographique sur des DVD, il a refusé de reconnaître ses actes devant la cour.

Rappelons qu’il avait en sa possession 8525 fichiers graphiques et 327 vidéos. Les faits reprochés se sont déroulés entre janvier 2008 et mai 2014.

Pour la juge, il ne fait aucun doute que la version donnée aux agents est la bonne. «Il avait une connaissance personnelle» de ses actes, a-t-elle écrit dans son jugement. Il avait donc pleinement conscience de ce qu’il faisait et téléchargeait sur son ordinateur.

La peine d’emprisonnement de Denis Godin est assortie d’une ordonnance de probation de trois ans avec de nombreuses conditions à respecter. À sa sortie, il lui sera notamment interdit de se trouver dans une zone publique ou d’œuvrer dans un endroit qui le placerait en contact avec des personnes mineures et d’avoir accès à internet sauf dans un lieu public.

L’avocat de la défense, Me Jules Ricard, estimait plutôt que la peine minimale de six mois était plus appropriée pour son client.