Pas d’accusation contre les policiers, confirme le DPCP
Accident mortel à Maskinongé
DÉCISION. Les policiers de la Sûreté du Québec impliqués dans un événement au cours duquel un homme est mort, le 22 février dernier, sur l’autoroute 40 à Maskinongé, n’ont pas commis d’infraction criminelle.
C’est ce qu’a annoncé, mardi dernier, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) après avoir analysé le rapport produit par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) chargé d’enquêter sur cet événement.
Le 21 février 2020, la Sûreté du Québec a été avisée qu’un homme possiblement suicidaire manquait à l’appel. Celui-ci a été retrouvé par les policiers alors qu’il était dans son véhicule en train de passer à l’acte. Il a rapidement été pris en charge par les paramédics et a été conduit à l’hôpital d’où il obtiendra son congé un peu plus tard.
Le lendemain matin, les policiers ont été appelés concernant la disparition du même homme. Ils ont appris qu’il avait communiqué avec une personne de son entourage et lui aurait mentionné qu’il était en voiture. C’est à ce moment qu’il aurait réitéré ses intentions de mettre fin à sa vie et laissait savoir que si les policiers le pourchassaient, il risquait de circuler à 200 km/h et d’emporter d’autres personnes avec lui.
Aussitôt, les policiers ont entrepris des démarches pour localiser l’homme. Un policier positionné en bordure de l’autoroute 40 a reconnu le véhicule de l’individu et en a avisé ses collègues. Un peu plus loin, une policière a rejoint le véhicule pendant une courte période et a confirmé qu’il s’agissait du véhicule recherché. L’homme a accéléré et une poursuite policière s’est enclenchée.
Une dizaine de kilomètres plus loin, un policier a stationné son véhicule de patrouille pour bloquer la partie droite de l’autoroute et a installé un tapis clouté. Après avoir passé sur l’équipement, environ 800 mètres plus loin, l’homme a dévié de sa voie et a foncé dans une glissière de sécurité couverte par un banc de neige. Cette combinaison a agi comme une rampe de lancement et le véhicule a percuté un pilier métallique d’un viaduc. Après quelques spirales, le véhicule s’est immobilisé sur l’autoroute. Le conducteur a été retrouvé inconscient.
L’enquête révèle que le conducteur était en contrôle du véhicule jusqu’à l’impact et que dans les secondes qui précèdent, les pneus n’étaient pas complètement dégonflés. Le conducteur aurait appuyé sur l’accélérateur et aucune tentative de freinage n’aurait eu lieu.
À la suite de son analyse, le DPCP est d’avis que la preuve ne révèle pas la commission d’un acte criminel par les policiers de la SQ impliqués dans cet événement.
Les proches de la personne décédée ont été informés des motifs de la décision.