Le coroner fait la lumière sur l’accident mortel de Jean-François Hébert

RAPPORT. La fatigue et les effets d’un somnifère seraient les causes de l’accident qui a coûté la vie à un Maskinongeois qui a percuté un viaduc, sur l’autoroute 55, le 14 mars dernier, à la hauteur de Saint-Wenceslas.

Ce sont les principaux motifs que retient le coroner Yvon Garneau à propos des circonstances entourant la perte de contrôle du véhicule que conduisait Jean-François Hébert, 53 ans, de Maskinongé.

La pharmacie où s’approvisionnant la victime ajoute qu’il prenait un autre médicament depuis quelques jours. Or, les effets de celui-ci, avec la prise simultanée d’un somnifère, ont pu entraîner un état de somnolence excessive.

D’autant plus que selon les informations recueillies par les enquêteurs de la Sûreté du Québec de la MRC de Nicolet-Yamaska, il était de bonne humeur, mais paraissait fatigué la veille de la tragédie.

C’est que l’homme était quelqu’un d’actif et pouvait travailler de 50 à 60 heures par semaine. Il ne prenait pas de drogues ni ne consommait d’alcool. D’ailleurs, dans les heures précédant sa mort, M. Hébert avait terminé plutôt dans l’après-midi et avait pris un repas dans un restaurant de la région de Victoriaville, et ce, sans prendre un verre comme l’a confirmé une facture retrouvée sur les lieux du drame.

Si l’examen du véhicule n’a révélé aucune défaillance mécanique, la mauvaise habitude qu’avait le conducteur de ne pas boucler sa ceinture de sécurité explique en partie les importantes blessures qu’il a subies au thorax.

Enfin, le coroner exclut l’usage du cellulaire comme cause de distraction ayant pu causer l’accident. Le rapport d’enquête mentionne en effet que les deux appareils de la victime étaient hors de portée dans le véhicule accidenté.

Rappelons que l’automobiliste conduisait un Acadia 2015 en direction nord, sur l’autoroute 55, alors qu’une tempête de neige était en veille au Québec. Déjà, 2 à 3 centimètres de neige s’étaient accumulés sur la chaussée à une seule voie, et glissante par endroits.

Il a soudainement quitté sa voie pour aller percuter violemment le viaduc de la sortie 158, sans s’arrêter ni freiner. Les résultats de l’autopsie ont par la suite démonté qu’il est décédé sur le coup.

Aucun témoin n’a vu arriver l’accident et la première personne qui s’est arrêtée sur place à constater qu’il n’avait pas de pouls. Les premiers répondants sont arrivés 15 minutes plus tard et une procédure de désincarcération a débuté dans les instants suivants.

Aucune manœuvre de réanimation n’était alors possible au moment de le transporter en ambulance, vers le CHAUR de Trois-Rivières, où son décès a été constaté par un médecin de l’urgence.