Analyse des ossements de Cédrika: un travail de très longue haleine, selon Frank Crispino

CÉDRIKA. Des ossements de la petite Cédrika Provencher ont été retrouvés, mais c’est un travail de très longue haleine attend les enquêteurs de la Sûreté du Québec.

C’est qu’il serait surprenant de retrouver des traces d’ADN autre que celle de Cédrika sur les ossements, prévient Frank Crispino, directeur du laboratoire de recherche en criminalistique à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

«Plusieurs analyses systématiques physiques pourront être prises lorsque les autres ossements seront retrouvés. Par exemple, on pourra évaluer les anomalies sur le squelette, comme les coups qui auraient pu y être portés. Il y a une marque quand un objet rencontre l’os», précise M. Crispino.

Une autre partie du travail à faire consiste pratiquement en de l’archéologie, soit de repositionner les ossements dans la position qu’avait le corps au moment de la mort. Il n’est pas impossible de retrouver des ossements à divers endroits, car le crâne aurait pu avoir été déplacé par un animal.

«Il faut trouver le site d’inhumation principal. C’est l’ensemble de tout ça qui permettra de reconstituer les circonstances de la mort. C’est un travail de très longue haleine. Il s’agira également de voir la façon dont l’environnement ante-mortem, per-imortem et post-mortem a agi sur le corps», conclut M. Crispino.