Agression à Louiseville: la preuve est volumineuse
L’adolescent de 15 ans accusé entre autres de tentative de meurtre revenait ce matin (mercredi) devant la cour au palais de justice de Trois-Rivières pour son enquête sur remise en liberté. Dû à une preuve trop volumineuse, la défense a demandé que les procédures soient reprises la semaine prochaine, afin qu’elle puisse en prendre connaissance dans son entièreté. Le juge a acquiescé et a fixé la nouvelle date à mardi.
La Couronne n’avait pas encore soumis toutes les preuves à la défense au moment initialement fixé pour l’enquête sur remise en liberté. La procureure, Martine Tessier, a bien voulu expliquer pourquoi.
«Évidemment, c’est une enquête d’envergure, il y a plusieurs témoins à rencontrer. Plusieurs personnes ont été témoins de la scène. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de remettre la preuve entière à la défense. D’autres documents s’en viennent.»
Jusqu’à maintenant, pas moins de 26 déclarations ont été soumises à la défense.
Le présumé agresseur demeurera donc détenu jusqu’à mardi prochain.
Par ailleurs, la victime a été transportée hier à Québec pour subir des soins appropriés.
Sous forte médication, le jeune homme âgé de 16 ans n’aurait pas encore été rencontré pour donner sa version des faits aux enquêteurs.
Rappelons qu’on ne craint pas pour sa vie même s‘il souffre de blessures graves, particulièrement au poumon.
Isolé au milieu de la foule
Une jeune fille qui prétend être une proche amie du présumé agresseur a partagé sa vision de l’évènement à L’Écho. Selon elle, l’adolescent qui fait face à la justice souffrait de solitude.
«Il était quasiment toujours seul. Ce geste n’était peut-être pas le bon, mais c’est le seul qu’il a trouvé pour s’en sortir. On met tout sur la faute de l’agresseur, mais l’agressé l’intimidait beaucoup. Imaginez-vous combien il devait être malheureux pour en venir là. Vendredi, j’ai passé toute la journée avec lui et rien ne paraîssait, si j’avais eu un doute qu’il allait commettre un tel geste, j’aurais essayé de l’aider du mieux que j’aurais pu. J’espère que le jeune agresseur aura les soins dont il a besoin et le soutien de ses amis. On doit se sentir rejeté avec trois ou quatre amis sur une polyvalente d’environ 800 personnes qui ne te parlent pas ou ne s’occupent pas de toi.»
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