Accident mortel à Maskinongé: le BEI remet son rapport d’enquête au DPCP

Le Bureau des enquêtes indépendantes a complété son enquête sur les circonstances entourant une sortie de route mortelle survenue à Maskinongé, le 22 février dernier, au cours de laquelle un automobiliste de 46 ans est décédé suite à une poursuite policière impliquant des policiers de la Sûreté du Québec.

Conformément à la Loi sur la police, le BEI a transmis son rapport au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et au Bureau du coroner le 26 juin 2020.  C’est sur la base de ce rapport que le DPCP déterminera s’il y a lieu de porter des accusations contre les policiers impliqués.

Rappel des faits

Vers 7h, le 22 février, un appel a été fait au 911 concernant un homme qui tenait des propos suicidaires. Les policiers de la SQ le retrouvent après l’avoir géolocalisé.  Il est alors dans son véhicule, avec le matériel nécessaire pour s’asphyxier. L’homme, conscient, est conduit à l’hôpital, d’où il obtient son congé. Un membre de sa famille l’héberge pour la nuit. Le lendemain matin, l’homme quitte le domicile en voiture, sans aviser personne. Inquiète, la personne qui l’héberge appelle les policiers pour les informer de la situation. Ces derniers sont aussi avisés que l’homme a envoyé des messages textes mentionnant qu’il souhaitait que la police ne soit pas avisée, qu’il va rouler à 200 km/h et que cela mettrait des gens en danger. Vers 10h30, les policiers localisent l’homme à bord d’une voiture. Une poursuite à très haute vitesse est enclenchée. Les policiers réussissent à s’approcher du véhicule à environ un kilomètre. Après quelques minutes de poursuite, un tapis clouté est déployé par un policier situé plus loin. La voiture du civil roule sur le tapis clouté avant de terminer sa course en percutant un viaduc sur l’autoroute 40 à la hauteur de Maskinongé. Danny Charland est conduit à l’hôpital où son décès est constaté.

Rappelons que le rapport produit par le BEI n’est pas public puisqu’il contient des renseignements sensibles et nominatifs, des déclarations des personnes impliquées et des témoins de même que des éléments de preuve. Conséquemment, aucune autre information sur les faits ou sur l’enquête ne sera divulguée par le BEI.