« En Mauricie, il y a quelque chose dans l’eau! »

ÉCONOMIE.  Le président et directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) Charles Milliard a débuté une tournée provinciale en visitant la Mauricie d’abord à la suite de la demande des chambres de commerce de la région. M. Milliard a été charmé par la région et les différents intervenants rencontrés. « Les gens sont tellement sympathiques. En Mauricie il y a quelque chose dans l’eau! »

En compagnie de son équipe, M. Milliard s’est d’abord rendu à Louiseville lundi après-midi, avant de se diriger vers Trois-Rivières pour un souper avec les représentants des six chambres de commerce de la Mauricie. Puis mardi, le groupe de la FCCQ s’est rendu à La Tuque, avant de revenir vers Mékinac, pour ensuite réaliser un dernier arrêt à Shawinigan.

Quel est l’objectif de cette tournée? « J’aime toujours dire qu’à la FCCQ, nos bureaux sont à Montréal, nos interlocuteurs sont à Québec et Ottawa, mais notre focus c’est les régions du Québec. Je me suis joint à la FCCQ en janvier 2020, juste avant la pandémie, et je n’avais pas pu faire de tournée régionale. On le fait à l’invitation des chambres de commerce, et la Mauricie a été la première à lever la main. L’objectif était de rencontrer des membres et de me nourrir d’exemples sur des réalités. Honnêtement, ces deux journées en Mauricie ne pouvaient pas être plus payantes », exprime M. Milliard.

« Ce que je trouve le fun, c’est que les six directions générales des chambres de la Mauricie sont occupées par des femmes. C’est génial de pouvoir briser les préjugés sur les chambres de commerce que c’est une place de gars qui jouent au golf et qui fument des cigares. Ça brise l’image et c’est ça une chambre de commerce en 2021 », ajoute-t-il.

À Louiseville, le groupe de la FCCQ a visité l’entreprise Humask et Entreprise Prémont. « Ce sont des entrepreneurs idéaux. Des gens intelligents, qui investissent leur propre argent, qui prennent des risques, et qui récoltent des bénéfices localement, et qui sont prêts à exporter. C’est ça être une PME en région. »

Toutefois, Humask a subi un autre revers récemment alors que le gouvernement du Québec n’a pas attribué un contrat pour des masques transparents pour la bouche, en raison d’un prix plus élevé. « Ce qui est dommage, c’est que des entreprises comme ça devraient être valorisées par des gros acheteurs comme nos gouvernements. Pour moi, ça remit sur la table la stratégie des marchés publics. Comment peut-on faire en sorte de donner accès à des entreprises locales des contrats gouvernementaux, en ne se fiant pas juste sur le prix? Le prix doit être bon, mais il faut avoir d’autres critères que le prix, comme l’innovation, le développement durable… Est-ce que le masque à une empreinte carbone moins élevé parce qu’il est fait à Louiseville plutôt qu’en Chine? Si on change la pondération, on va éviter la situation qu’on a eue avec Humask. Le fruit est vraiment mûr, on a vu comment les Québécois sont friands d’achat local », opine le PDG.