Vivre au rythme de Saint-Élie durant un mois
On connaît maintenant l’identité de la personne qui séjournera durant un mois dans la résidence de création pour conteurs professionnels à Saint-Élie-de-Caxton. C’est la conteuse Claudette L’Heureux qui a été choisie pour expérimenter cette résidence tout au long du mois d’avril à Saint-Élie.
Comme nous vous l’annoncions dans l’Écho du 29 janvier dernier, cette toute nouvelle résidence de création vise à permettre à un conteur professionnel de travailler pendant un mois à un projet de création, tout en perfectionnant son art auprès d’un mentor. C’est le populaire conteur Fred Pellerin, partenaire du projet, qui a remis les clefs de la résidence de création à madame l’Heureux pour tout le mois.
Originaire de Maniwaki, la conteuse est très heureuse de participer à ce projet du Regroupement du Conte au Québec.
«Mon séjour débute aujourd’hui (2 avril) à Saint-Élie et je suis très heureuse de passer le prochain mois ici. J’espère partir d’ici avec une bonne idée de spectacle. Je ne me suis pas fixé d’attente pour ce projet, mais j’ai bien hâte de découvrir ce que je vais trouver sur mon chemin. Je ne sais pas ce qui va arriver, c’est de l’inconnu comme un vrai conte, et ça débute maintenant», se réjouit la conteuse.
Madame L’Heureux est déjà venue à Saint-Élie au début des années 2000 pour rencontrer Fred Pellerin. Elle a participé pour la première fois à un festival de conte en 1993 à Montréal. Sa carrière a véritablement pris son envol vers 1998. Au cours de son aventure à Saint-Élie, Claudette L’Heureux prévoit utiliser des coachs pour lui permettre d’obtenir des trucs et conseils pour bâtir son spectacle qu’elle prévoit faire sur le thème de sa mère.
Pour sa part, Fred Pellerin est fier de contribuer à ce projet et continuera de travailler pour améliorer le statut du conte et des conteurs au Québec.
«Le conte, ça reste un parent pauvre dans la famille artistique. Ce n’est pas encore inscrit dans la liste des grands arts, ça reste une forme populaire d’art et d’artisanat, mais on cherche toujours comment on peut s’accrocher. Il faut vouloir et ça, c’est la preuve qu’on est capable de faire quelque chose de bien pour les conteurs, c’est un beau projet», souligne Fred Pellerin.