St-Léon-le-Grand au centre d’un roman historique

Antoine est aux prises avec un dilemme déchirant: devrait-il choisir Judy, une herboriste séduisante et énigmatique, ou Mathilde, une jeune femme au tempérament calme dotée d’une énorme empathie?

Voilà un élément de l’intrigue développée par l’écrivaine native de la Mauricie, Louise Lacoursière dans le premier tome de sa toute nouvelle saga historique intitulée La Saline.

Si la trilogie consacrée à Anne Stillman avait habitué les lecteurs à l’univers judiciaire du début du 20e siècle, La Saline se déroule plutôt dans le contexte médical de 1890.

La saga prend place dans le village de Saint-Léon-le-Grand. Antoine, un jeune diplômé de médecine, se voit confier des patients du vieux Dr Lebel ainsi que la clientèle de La Saline, un hôtel renommé internationalement pour ses cures d’eaux thermales.

On suit le médecin de campagne à travers cette époque effervescente qui oscille entre la tradition rurale et le modernisme.

«Antoine est un avant-gardiste dans son domaine. Il a été très influencé par Montréal où il a fait ses études. Il possède une grande ouverture d’esprit et voit le clergé d’une autre manière», précise Mme Lacoursière.

La médecine en effervescence

Louise Lacoursière s’est amusée à allier histoire et roman à travers ce premier tome.

«C’est un travail de recherche historique qui demande de la rigueur. Je n’ai pas le droit à l’erreur. Il faut que la vie culturelle, les personnages politiques et tout le reste soient authentiques. Par contre, je me suis amusée à créer les personnages et l’intrigue. Ça m’a donné des ailes!» confie-t-elle.

«Mon objectif a vraiment été de doser le romanesque et l’historique afin que le lecteur ne se sente pas dans une situation d’apprentissage. J’ai misé sur les émotions des personnages pour que le lecteur vive leurs conflits, leurs peines et leurs joies. Tous trois se débattent pour être heureux. Le lecteur va aussi apprendre, mais sans s’en rendre compte!» ajoute Mme Lacoursière.

Pour l’aider dans son travail de recherche, la romancière a pu compter sur le support de «l’historien de St-Léon-le-Grand», Lucien Bellemare –aujourd’hui décédé– ainsi que sur les archives du Séminaire St-Joseph et de nombreuses publications.

«C’est une époque pendant laquelle il y avait plusieurs découvertes majeures en médecine, mais les médecins restaient impuissants pour guérir de nombreuses maladies. Ils savaient ce qu’étaient le cancer et la tuberculose, mais pas vraiment le moyen de les guérir. L’espérance de vie était de 41 ans chez les hommes et 43 ans chez les femmes. Les médecins ne juraient que par l’aseptisation et ils étaient aussi capables de soulager la douleur, notamment avec la morphine et la cocaïne. On peut retrouver plusieurs problématiques de l’époque qui sont semblables à celles d’aujourd’hui», explique Louise Lacoursière.

Encore deux tomes!

Au moins deux autres opus de La Saline sont prévus. D’ailleurs, Mme Lacrousière terminera bientôt l’écriture du deuxième tome dont l’histoire s’échelonnera sur une période d’un an et demi. Les trois protagonistes du tome 1 seront également de retour. Le premier tome de La Saline sera lancé officiellement jeudi soir à l’occasion de l’ouverture du Salon du livre de Trois-Rivières. Le roman est disponible en librairie depuis le 21 mars.