Qui sera le meilleur slameur du Québec?

POÉSIE.  Saint-Élie-de-Caxton accueillera le samedi 28 octobre prochain la 9e édition du concours national de slam-poésie organisée par le Réseau Québec-France.

Cette soirée présentée au Garage de la Culture mettra en scène douze slameurs et le vainqueur recevra un billet d’avion aller-retour en France. Les six villes qui font partie de la LIgue québécoise de slam (LIQS) – Montréal, Québec, Gatineau, Saguenay, Rivière-du-Loup et Rimouski – délégueront chacun un représentant. En tant que région hôte, la Mauricie aura droit d’y avoir son candidat et les cinq autres slameurs seront choisis au terme d’un concours ouvert à tous les adultes.

D’ici le 28 septembre prochain, les poètes intéressés doivent soumettre par courriel (slam@quebecfrance.org) un texte original et une vidéo de trois minutes. Un jury retiendra les cinq meilleures prestations en vue de la finale du 28 octobre.

Soulignons que le même concours se déroule en France et c’est le vainqueur de l’édition 2022, Nicolas Brebion, qui animera la soirée à Saint-Élie-de-Caxton. Le vainqueur sera déterminé au terme de trois rondes de présentations devant jury. Quatre slameurs seront éliminés lors de la première; autant lors de la seconde; et les quatre derniers finalistes présenteront un troisième numéro au terme duquel le grand gagnant sera désigné. Selon les règles en vigueur, chaque slam ne doit pas dépasser trois minutes. La soirée débute à 19h et sera d’une durée d’un peu plus de deux heures.

Le slam bien vivant en Mauricie

Bien que la Mauricie ne fasse pas partie de la LIQS, le slam y est toutefois bien vivant. Des soirées sont organisées une fois par mois au Café Mandala, à Saint-Étienne-des-Grès, et deux Trifluviens d’origine, David Goudreault et Simon Landry, ont déjà remporté la compétition mondiale de slam qui se déroule chaque année à Paris et qui réunit des participants de plus de quarante pays.

Invité à prendre la parole durant la conférence de presse, le député fédéral de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, a été présenté comme un slameur à ses heures, lui qui performe quelquefois sur la scène du Café Mandala. Le député du Bloc Québécois a confié être tombé en amour avec cette forme d’expression artistique en 2017 lors de la 3e édition du concours présentée à Lavaltrie et à laquelle il avait assisté.

« C’est une manière d’alterner les mots, les sonorités et les émotions et se laisser porter par ça, sans trop nécessairement réfléchir. Ça donne des soirées magiques dans notre langue et c’est particulièrement important dans le contexte qu’on vit présentement au Québec », a mentionné Yves Perron qui donne évidemment une couleur nationaliste à ses interventions.

Par la voie de son attachée politique Marie-Pierre Leblanc, le député de Maskinongé, Simon Allaire, a lui aussi souligné que le slam constituait un levier de valorisation de la langue française. « C’est un moyen puissant de communiquer, de s’exprimer, de partager nos émotions, nos vécus, nos idées », a-t-il fait valoir.

Le coût d’entrée pour assister à la 9e édition du concours national de slam-poésie est de 10$ et il faut réserver ses places par courriel à ork@videotron.ca ou sur la page Facebook de Slam Québec France.