L’univers de Fred Pellerin inspire deux sculpteurs

Après s’être inspiré des personnages de Michel Tremblay pour réaliser de petites sculptures, le duo de sculpteurs Viatour-Berthiaume a plongé dans l’univers du célèbre conteur de St-Élie-de-Caxton, Fred Pellerin, pour créer de petites sculptures-jouets de bois. Autant de petits jouets qui font partie de la nouvelle exposition «La boîte à jouets de Fred», présentée au Musée québécois de culture populaire jusqu’au 31 août 2014.

On retrouve une quinzaine de petits jouets artistiques peints de couleurs vives. Chaque œuvre est accompagné d’un extrait de conte que l’on retrouve dans l’un des livres de Fred Pellerin.

En plus de s’inspirer de l’univers de Fred Pellerin, Marie-Annick Viatour et Gaétan Berthiaume ont parcouru la réserve du musée pour s’inspirer de petits jouets d’antan.

Pour apprécier l’exposition à sa juste valeur, il importe de prendre le temps d’observer les détails des différentes sculptures, de lire la citation qui lui est associée et de regarder la vidéo présentant les mécanismes des jouets-sculptures.

«C’est un parcours intime dans l’imaginaire de Fred. Les œuvres sont touchantes par leur ingéniosité et leur vulnérabilité», commente le directeur général du Musée québécois de culture populaire, Yvon Noël.

Cela faisait plusieurs années que le duo d’artistes était en contact avec le conteur, mais ce n’est qu’en 2011 que les deux créateurs ont lancé une bouteille à la mer au conteur afin de réaliser ce projet.

«Quelques mois plus tard, on recevait un courriel de Fred. Ça fonctionnait! Ça a été une merveilleuse aventure: Il était une fois un conteur et deux sculpteurs de jouets… On s’est donné pour mission de créer une sculpture par moi durant un an et demi. On envoyait régulièrement à Fred des photos des sculptures. Il nous renvoyait ensuite de petits mots d’encouragement à la Fred», raconte Marie-Annick Viatour.

Présent lors de l’ouverture officielle de l’exposition, mardi, Fred Pellerin confié avoir eu un petit coup de cœur pour la sculpture-jouet du fantôme de la belle Lurette.

«Elle est si belle et c’est comme ça qu’elle doit être. (…) Je les ai tellement en moi ces histoires-là que quand j’arrive devant la bébelle, ça clique tout de suite. Je revois ce moment précis, mais il est poussé plus loin avec la sculpture. C’est étonnant de voir comment c’est distorsionné dans le sens coloré des choses», souligne le conteur.