L’expérience d’une vie pour Benoit Rocheleau

CULTURE. Benoit Rocheleau vivra une expérience unique cet été alors qu’il sera en vedette lors de la totalité des représentations prévues du spectacle Guy!Guy!Guy!, présenté par le Cirque du Soleil en direct de l’Amphithéâtre Cogeco. Le Trifluvien a été choisi à titre de musicien par le directeur musical, Philippe Brault.

Benoit est musicien professionnel depuis 2005. Il a amorcé sa carrière en tournée avec Tricot Machine. Fait plutôt particulier, il sera le seul musicien présent sur scène pendant le spectacle Guy! Guy! Guy!

« Ç’a déboulé avec plusieurs autres projets et je me retrouve maintenant au Cirque du Soleil grâce à Philippe Brault, lance-t-il. On s’est connu à la Ligue d’Improvisation musicale de Montréal et depuis ce temps-là, il m’engage. Il possède un studio à Montréal où il fait beaucoup de réalisation alors il m’appelle souvent pour faire du studio et par la suite, je pars en tournée avec les artistes avec lesquels j’ai enregistré les albums. Ça m’a permis de faire des tournées qui durent entre un an à deux ans, avec Salomé Leclerc, Pierre Flynn, Ingrid St-Pierre et Émile Proulx-Cloutier, entre autres. »

« Pour Guy! Guy! Guy!, je vais être le seul musicien sur scène. C’est plus excitant qu’effrayant. Je connaissais les tounes de hockey et j’aime le défi. Au début, je vais animer la foule avant le spectacle et durant le spectacle, je serai l’organiste du Forum, mais aussi le remplacement de l’instrument vedette de chaque trame que Philippe (Brault) a choisi. On va enlever tantôt le piano, tantôt la trompette, tantôt le trombone de la chanson, que je vais jouer en direct. Je vais jouer l’instrument qu’on a jugé le plus payant de chaque chanson si on peut dire ainsi. Ça va être très diversifié et je suis content que les responsables soient ouverts à mes idées jusqu’à maintenant. »

Collectionneur

Le Yamachichois d’adoption aura une place de choix sur scène, place que vous pourrez découvrir lors de votre passage à l’Amphithéâtre. Il ne sera pas non plus dépaysé à l’orgue puisqu’il en a joué fréquemment dans sa carrière, lui qui en possède d’ailleurs plusieurs à son domicile.

« C’est un gros avantage pour moi aussi d’avoir été choisi dans ma région. Je peux rentrer chez moi chaque soir, sans devoir débrancher mon matériel entre chaque représentation. J’ai exagéré sur le matériel, mais je serai prêt. Ça me permet aussi d’amener des instruments que je n’aurais pas pu amener s’ils ne dormaient pas ici. J’ai déjà deux voyages de Honda Fit de compléter (rires) », ajoute celui qui est également enseignant dans les écoles primaires de Yamachiche et de Saint-Léon-le-Grand.

« J’ai un orgue Hammond des années 70 chez moi, mais c’est gigantesque. J’ai une panoplie d’orgues chez moi. J’ai mon studio et j’ai plusieurs instruments acoustiques également. C’est la Caverne d’Ali Baba chez moi. Je me suis même fait donner un orgue d’église qui est dans mon sous-sol. C’est devenu une collection pour moi, mais une collection d’instruments que je joue. Je ne veux pas avoir d’instruments qui dorment à la maison. Je veux toujours savoir le jouer. »

Six jours par semaine

Les répétitions du Cirque du Soleil se font à raison de six jours par semaine, pendant trois semaines. Par la suite, les artistes s’installeront sur scène du jeudi au dimanche, pendant un mois.

« C’est certain que j’ai hâte et c’est sûr que je vais être un peu nerveux. Mais c’est une bonne nervosité parce qu’on va être tellement préparé et rien ne sera laissé au hasard. Je suis privilégié de travailler avec le Cirque et on verra où ça me peut me conduire. C’est souvent la même chose. J’accepte un projet et un autre projet s’en suit. Au fil du temps, j’ai enregistré principalement des cuivres avec les artistes, du trombone souvent. Ils savent que je peux faire le piano, des chœurs ou des percussions. Je suis un peu l’homme à tout faire et il m’engage parce que je suis multi-instrumentiste. Ça fait en sorte que je peux apporter une couleur différente à chaque chanson et m’adapter », explique-t-il.

« Ça va être extraordinaire comme expérience (Guy! Guy! Guy!). C’est une complicité avec des gens qui font des métiers différents et je suis épaté devant tant d’habiletés. Ça va être une expérience unique pour le public de retrouver Guy Lafleur dans un contexte de cirque, dans un contexte d’hommage », conclut-il.