Le «Deuxième acte» de Sally Folk

MUSIQUE. À peine un an et demi après la sortie de son premier album éponyme, Sally Folk est de retour avec Deuxième acte.

Ce n’est pas un hasard si les deux albums sont sortis sur cette courte période de temps.

«Sur l’éponyme, on avait déjà sorti une chanson un peu plus taboue. J’en avais donc laissé quelques-unes de côté que j’ai reprises dans le deuxième album. J’avais très hâte de le sortir, car c’est vraiment une suite, d’où le titre. Plusieurs chansons sont connectées ensemble d’un album à l’autre», explique l’auteure-compositrice-interprète.

Deuxième acte regroupe 13 chansons originales. Avec le son feutré et chaleureux qu’on lui connaît, les pièces traitent des relations humaines et amoureuses sous plusieurs angles, que ce soit les amours impossibles, le désir, la séduction ou encore la recherche de la beauté.

Et cette fois-ci, elle n’hésite pas à aborder plusieurs sujets difficiles, voire même tabous, tels que la pornographie, la violence conjugale et l’adultère.

«On m’a déjà demandé si j’étais là pour provoquer. La réponse est non. Je dénonce des situations de la vie amoureuse que j’ai vécues ou que des amis m’ont racontées. Les parties croches d’une relation m’intéressent. Il y a toujours une fine ligne entre ce qui est correct ou non. Par exemple, sur la question de l’adultère, c’est de se poser la question si l’adultère est légitime si la personne est maltraitée dans la relation et qu’elle va voir ailleurs», illustre Sally Folk.

Elle reçoit d’ailleurs plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux. «Ça me touche d’avoir des gens qui me disent que mes chansons leur ont donné un coup de main dans une peine d’amour. C’est au-delà de mes attentes.»

Pour ce deuxième acte, elle s’est alliée à Michel Dagenais en studio.

«Souvent, en écrivant une chanson, je sais quelle sera la rythmique, mais une fois en studio, avec Michel, on se laissait aller et on essayait des rythmes contraires à ceux que j’avais imaginés. Par exemple, on peut retrouver une chanson très crue sur un air de bossa nova. Dans L’hymne à sa bouche, avant d’écouter les paroles, on pense que c’est une berceuse, alors que ça traite de violence conjugale. Sur l’album, il y a des rythmes bossa nova, rock, latins et vintages.»

Sally Folk | Salle J.-Antonio-Thompson | 30 janvier 2016, 20h | Billets: 819-380-9797 ou enspectacle.ca