Laurent Turcot veut donner le goût de l’histoire

Qu’­est-ce qui fait que le ­Québec est tel qu’on le connaît ? À travers la langue et ses sacres, ses expressions et ses accents, le sport, la gastronomie, les fêtes et même la médecine, l’historien ­Laurent ­Turcot propose au public de découvrir le ­Québec dans un angle plus social que politique.

Dans l’essai L’Histoire nous le dira, il aborde notre gastronomie avec sa poutine, son sirop d’érable et son fameux pâté chinois, le hockey et ses grandes rivalités, l’origine de certaines fêtes comme la ­Saint-Jean ­Baptiste, la ­Saint-Valentin ou encore le ­Carnaval de ­Québec. Difficile de passer à côté des sports, des sports improbables à la rivalité ­Canadiens-Nordiques en passant par la ­Bataille du ­Vendredi saint. Bref, de ces traits culturels typiques au ­Québec.

«  C’est aussi une quête personnelle : qu’­est-ce qui fait que le ­Québec est le ­Québec ? ­Plutôt que de passer par de grands éléments politiques, je passe par les fêtes, la langue, etc. J’ai le goût de donner envie d’histoire, l’envie d’en savoir plus  », souligne ­Laurent ­Turcot, professeur d’histoire à l’Université du ­Québec à ­Trois-Rivières (UQTR).

­Lui-même s’est laissé surprendre par différents éléments au fil de ses recherches. «  L’accent québécois, par exemple, ­cite-t-il. Je suis allé voir de grands spécialistes sur ce sujet et il n’y a pas d’études finales ou complètes sur les accents du ­Québec, alors que c’est un élément fondamental de nos traits culturels.  »

Le livre est divisé en petits chapitres digestes et bien vulgarisés, un peu à la manière des capsules web qu’il propose déjà sur sa chaîne ­Youtube L’histoire nous le dira. Notons d’ailleurs que plus de 60 % des textes qui se retrouvent dans le livre n’ont pas été abordés dans les capsules vidéo de l’historien.

«  J’ai fait beaucoup de capsules vidéo portant sur la société occidentale et la culture, notamment, ces dernières années et beaucoup de gens me disaient que je devrais en faire aussi sur l’histoire du ­Québec. Je voulais bien le faire et prendre mon temps. L’avantage de l’essai, c’est que ça me permet d’aller davantage dans les détails, amener une certaine profondeur. Ce n’est pas le même public non plus, poursuit ­Laurent ­Turcot. Les gens aiment retourner au texte, voir les références et les images.  »

L’essai L’histoire nous le dira est disponible en librairie.