La région rayonne dans Footloose

COMÉDIE MUSICALE. Après avoir franchi toutes les étapes des auditions ouvertes au public, Geneviève Bournival, de Saint-Barnabé, et David Corriveau, de Saint-Étienne-des-Grès, montent sur la scène du Théâtre St-Denis dans Footloose, comédie musicale mise en scène par Serge Postigo présentée jusqu’au 30 juillet dans le cadre du festival Juste pour rire à Montréal.

«C’est immense, un peu surréel», laisse tomber Geneviève Bournival de Saint-Barnabé. «C’est cliché, mais c’est mon plus grand rêve qui se réalise maintenant», ajoute l’artiste de 31 ans qui a notamment étudié à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe et en théâtre musical au Collège Lionel-Groulx. «C’est tellement ça que j’aime: les trois arts de la scène réunis. C’est là-dedans que je m’épanouis le plus», confie-t-elle.

Elle interprète le personnage de Rusty, meilleure amie d’Ariel. «C’est un super beau rôle! Je l’aime tellement. Il s’agit d’une jeune fille à la fin du secondaire, très pétillante, énergique, vive. Il y a beaucoup de choses qui se passent en elle, elle parle vite, elle est amoureuse, très dévouée à sa meilleure amie… C’est un personnage attachant!», raconte Geneviève Bournival.

De son côté, David Corriveau, originaire de Saint-Étienne-des-Grès et diplômé du Conservatoire de musique et d’art dramatique de Québec, interprète Chuck Cranston, le copain d’Ariel. C’est en quelque sorte le «méchant» de la pièce. «Je suis le coq du village, le vendeur de drogue, le bad boy. Ariel, c’est la fille du révérend. Elle m’aime parce que je défie les lois», raconte-t-il. C’est un rôle pour lequel il doit contenir toute l’énergie débordante qui le caractérise. «Quand je monte sur scène, tout le monde a peur de moi-même si je ne fais rien.»

L’artiste de 31 ans ne cache pas son amour des comédies musicales et son envie de tenter sa chance sur Broadway un jour. «Je chante depuis que je suis tout jeune», raconte celui qui est également un bon danseur et imitateur.

En Mauricie, le Trifluvien Tommy Joubert, diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada, prend également part à l’aventure. Les trois représentants de la région ne se connaissaient pas avant cette aventure.

Footloose: «oublie les règles et danse ta vie!»

La comédie musicale Footloose présente l’histoire de Ren MacCormack, un adolescent téméraire qui emménage dans un petit village où toute forme de danse ou de musique rock est interdite depuis qu’un drame a ébranlé la communauté. Il transgressera les règles et il finira, avec l’aide d’autres jeunes, à changer la mentalité stricte du village. La pièce présentée sur Broadway en 1998 était inspirée du film à succès de 1984.

La comédie musicale est aujourd’hui traduite, adaptée et mise en scène par Serge Postigo, qui avait fait le même exercice l’année dernière avec la comédie musicale Mary Poppins, où il avait également ouvert les auditions au public.

Travailler avec Serge Postigo

Les artistes de la région s’entendent pour dire que Serge Postigo a su créer une équipe où la chimie opère, en plus de pousser les comédiens à se dépasser de façon constructive.

«C’est un gars qui a énormément de personnalité, de caractère, de charisme. Il connait la musique, il a un instinct de mise en scène incroyable, il a une écoute, une sensibilité… il voit tout!», soutient David Corriveau. «Il nous a bien encadrés. Il repousse nos limites. On a le goût de travailler pour lui. Il fait tout pour qu’on soit le meilleur possible», raconte-t-il.

«Serge Postigo est brillant et il est fin», appuie Geneviève Bournival. «Tout est agréable dans sa façon de travailler et de diriger, c’est du bonheur à l’état pur. Tous les concepteurs sont supers. C’est vraiment une belle expérience. Il faut travailler, être rigoureux, mais c’est extrêmement plaisant», confie-t-elle.

Un spectacle qui «rock»

Les artistes seront en représentation au Théâtre St-Denis à Montréal jusqu’au 30 juillet prochain. Les représentations qui ont débuté à la mi-juin laissent présager un bel été.

«C’est incroyable. Les gens crient pendant les chansons. Ça déménage. Il y a autant de bouts drôles que de bouts touchants. Les spectateurs sont électrocutés», conclut David Corriveau.

Il est possible de se procurer des billets au www.hahaha.com.