La Criée des âmes d’hier à aujourd’hui.
Autrefois, la Criée des âmes servait à recueillir de l’argent pour payer des messes aux défunts de l’année, particulièrement pour la rédemption des âmes du purgatoire. Tous les dimanches de novembre après la messe, on procédait, sur le perron de l’église, à une vente d’objets. Des produits de la culture: citrouilles, fruits d’automne ainsi que des animaux.
Chacun y allait de son prix, tantôt pour acquérir le bien, tantôt pour s’amuser un brin. Ces rassemblements se faisaient avant que la froidure de l’hiver ne s’installe. Il s’agissait aussi des derniers regroupements où les échanges cordiaux et les enchères étaient suffisants pour réchauffer le cœur de chacun.
Les rivalités anciennes et nouvelles y trouvaient un cheminement toléré, accepté et raisonnable qui avait la généreuse qualité d’être très utile puisque «La Criée des âmes» permettait de participer à la sanctification des défunts et surtout de fournir des fonds à l’église pour en soutenir l’entretien et les services.
Mentionnons que la Criée des âmes n’est pas exclusive à la religion catholique, elle est pratiquée dans le cadre de plusieurs autres croyances également.
De nos jours, la tradition se poursuit avec un visage un peu différent. Ici, La Criée des âmes se veut un spectacle d’humour, elle a pour seul but de dérider les 2000 personnes qui y assistent annuellement à la Place Canadel.
Depuis 27 ans, la criée aura fait rire bien des gens. C’est Maurice Lambert qui a animé la première criée de la galette de sarrasin, puis son garçon Laurent a pris la relève. Par la suite, ce fut au tour de Ghislain Noël et en 1991, Roger Provencher a pris la relève, secondé par Guy Milette et Luc Bellemare.