Jules Baribeau: l’homme derrière le personnage
Cette année se tiendra la 31e édition du Festival de la galette de sarrasin de Louiseville…cette phrase si bien dite par Jules Baribeau, dans le rôle du Père Sarrasin, lors d’anciennes publicités pour annoncer l’événement. Mais, pour la toute première fois depuis 31 ans, ce festival si populaire se déroulera malheureusement sans son personnage. L’Écho s’est donc rendu à son domicile afin de lui rendre une petite visite et d’en savoir davantage sur l’avenir du Festival, sans Jules Baribeau.
«J’ai des problèmes avec mes jambes et c’est difficile pour moi de me déplacer. Je n’ai pas le choix. Le festival aura lieu quand même sans le Père Sarrasin. Et rassurez-vous, je ne suis pas encore mort», lance l’homme de 71 ans, laissant savoir également qu’il fera tout pour participer à la grande soirée du couronnement de la reine-meunière.
Jules Baribeau a toujours grandement influencé le développement du Festival de la galette sarrasin. «Je suis là depuis le tout début. C’est moi qui ai pratiquement tout créé. Les personnages, l’idée des reines-meunière, le concept des confréries et j’en passe. Et, ça prenait un personnage principal auquel les gens pourraient associer le festival», raconte M. Baribeau. «J’ai passé une bonne partie de ma vie à jouer le rôle du Père Sarrasin. Ça demande beaucoup. Ma famille et moi avons fait énormément de sacrifices, mais ça nous a aussi apporté beaucoup de bonheur et nous a amenés à voyager en Europe pour représenter le pays du sarrasin. Même à Silenrieux, en Belgique, il y a un endroit qui porte «mon nom», La Brasserie Chez L’Père Sarrasin», ajoute-t-il fièrement.
Et pour Mme Baribeau, toutes ces années passées aux côtés de son époux, à le suivre dans son implication pour ce festival, n’ont pas toujours été de tout repos. «Je me souviens que ce n’était pas toujours facile, mais je suivais. Et en plus, dans le temps, j’avais un emploi à l’Imprimerie Gagné et deux enfants à la maison. Mon mari devait également faire de la représentation tout au long de l’année, ce n’était pas seulement que durant le festival et lui aussi, étant policier à l’époque, avait un emploi qui demandait beaucoup», raconte Mme Mariette Baribeau.
Il est certain que cette année nous aurions pu remplacer Jules Baribeau, mais on ne l’a pas fait. Cependant, il pourrait en être question éventuellement. «On devra sûrement créer un autre personnage ou trouver quelqu’un qui me ressemble, mais ce n’est pas pour maintenant. Un personnage, ça ne se remplace pas du jour au lendemain», dit Jules Baribeau, qui nous informe que déjà, l’organisation envisage pour le futur de développer l’image de la semeuse, la boulangère, des choses comme ça.
Rappelons-nous également que déjà, l’an passé, M. Baribeau avait pris part au festival que les trois-quarts de sa durée. Déjà, son état de santé lui avait imposé de rester à la maison. Chose certaine, cette réalité est très difficile à accepter pour lui, qui a pratiquement donné sa vie à ce festival. «Cela me fait beaucoup de peine de ne pas pouvoir me donner à 100 % pour cette 31e édition du Festival de la galette. Cependant, je n’ai pas le choix de rester chez moi à me reposer, mais soyez certain que je serai avec vous dans mes pensées», termine Jules Baribeau.